À quelques semaines de la Tabaski, Dr Madior Ly, membre de la République des Valeurs, dresse un constat alarmant de l’état du pays. Entre morosité ambiante, difficultés économiques et désillusion politique, il interpelle sur l’inaction des autorités et la souffrance silencieuse d’un peuple en quête de répit. Dans cette tribune, il appelle à une prise de conscience face aux dérives d’un pouvoir qu’il juge radical, incompétent et déconnecté des réalités. Voilà l’intégralité de la contribution …
La Tabaski approche, mais l’ambiance semble plus morose que les années précédentes. Avec un gouvernement aux caisses prétendument vides, l’impact psychosocial se ressent jusque dans les foyers.
Les familles, autrefois en effervescence à l’idée de célébrer cette fête, doivent désormais faire face à des réalités économiques plus difficiles. Peut-être que des accords concrets avec des pays exportateurs de moutons, semblables à ceux conclus entre la Côte d’Ivoire et le Ghana pour l’importation de bétail, pourraient apporter un peu de répit. Cela permettrait, dans une certaine mesure, à certains de préserver la tradition, même si l’esprit festif est atténué par les dures réalités quotidiennes qui pèsent lourdement sur le pays.
J’espère que l’espoir ne se dissipera pas complètement et que des jours meilleurs reviendront, ramenant avec eux la joie et l’excitation qui caractérisent habituellement cette période. C’est un souhait profondément sincère.
Cependant, force est de constater que les Sénégalais apprennent de plus en plus, à leurs dépens, l’importance d’avoir des dirigeants justes et compétents en matière de gouvernance publique. On peut penser que cela fait partie du processus de maturation de notre démocratie. Même si Waly Diouf Bodian, l’acolyte d’Azoura Fall, le supposé fou, évoque une gouvernance de radicalité dans le pays de Cheikh Anta Diop et d’autres esprits brillants, en raison d’un pouvoir acquis par une radicalité née de Sweet beauty, il oublie que la radicalité, ce qu’elle offre, elle le reprend parfois de manière honteuse et sanglante. Waly, ressaisis-toi. Le coup fatal peut surgir à tout moment. Blaise Compaoré ne dirait pas le contraire.
Aujourd’hui, nous constatons tous, surtout avec les conséquences néfastes des agissements maladroits du Premier ministre Ousmane Sonko sur le plan diplomatique, que la corrélation entre les enjeux nationaux et internationaux constitue des opportunités de progrès mais aussi des risques de vulnérabilité, surtout avec des dirigeants limités comme ceux de Pastef, actuellement au pouvoir.
Le peuple souffre en silence. Et, d’un silence assourdissant que nos obnubilés du pouvoir pour pouvoir refusent d’entendre.
Dr Madior Ly