Il agit ainsi en utilisant des tarifs douaniers, des prélèvements et d’autres leviers de la plus grande économie mondiale, rapporte ma collègue Lisa Friedman depuis Washington. Un porte-parole de la Maison Blanche a déclaré que l’administration « ne mettra pas en péril la sécurité économique et nationale de notre pays pour poursuivre des objectifs climatiques vagues ».
Voici quelques exemples des moyens utilisés par l’administration Trump pour influencer les politiques climatiques d’autres pays :
• Elle a promis d’appliquer des droits de douane, des restrictions de visas et des frais portuaires aux pays qui voteraient en faveur d’un accord mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le transport maritime.
• Pratiquement tous les accords commerciaux de l’administration incluent l’obligation pour les partenaires d’acheter d’énormes quantités de pétrole et de gaz américains.
• Elle s’est alliée à des pays producteurs de pétrole comme l’Arabie saoudite pour s’opposer aux limites sur la production de plastiques dérivés du pétrole.
Des experts de l’énergie et des responsables européens jugent préoccupant le niveau de pression exercé par Trump sur d’autres pays. Les scientifiques s’accordent largement à dire que, pour éviter l’aggravation des conséquences du changement climatique, les pays doivent rapidement abandonner les combustibles fossiles au profit des énergies propres comme l’éolien, le solaire, la géothermie et l’hydroélectricité.
*L’Inde vacille après l’entrée en vigueur des tarifs douaniers de Trump*
Les entreprises indiennes ont imploré le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi de les aider après l’imposition par Trump de droits de douane de 50 %. En réponse, le gouvernement a annoncé un programme de 28 milliards de dollars sur six ans pour aider les exportateurs à trouver de nouveaux marchés et à emprunter plus facilement.
Les organisations professionnelles ont demandé à l’État de financer le paiement des salaires, de réduire le coût de l’électricité et d’accorder des prêts bancaires à taux réduit. Ces mesures frapperont de plein fouet les secteurs à forte intensité d’emploi, comme l’industrie textile, qui représente environ 2 % de l’économie formelle de l’Inde.
Victime collatérale de la transition énergétique : L’Inde avait travaillé à se positionner sur le marché des énergies renouvelables. Mais son industrie solaire encore fragile sera sévèrement touchée par ces tarifs.