mercredi, août 13, 2025
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Touba célèbre le 131ᵉ Grand Magal sous le signe de la citoyenneté, malgré les inondations

Le mercredi 13 août 2025, correspondant au 18 safar, la communauté mouride commémore le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba. Entre ferveur religieuse et défis liés aux pluies diluviennes, la cité sainte accueille des centaines de milliers de pèlerins venus du Sénégal et de la diaspora.

Touba s’apprête à vibrer au rythme du 131ᵉ Grand Magal, plus grand rendez-vous religieux de la confrérie mouride. Cette commémoration marque l’exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké Khadimou Rassoul, fondateur du Mouridisme, envoyé par l’administration coloniale. À son retour, le Cheikh avait invité ses disciples à se joindre à lui pour rendre grâce à Dieu, instaurant ainsi une tradition perpétuée depuis 1953.

Cette édition, placée sous le thème « Citoyenneté », attire déjà des foules impressionnantes venues de tout le Sénégal et des communautés mourides de la diaspora. Récitations du Saint Coran, déclamations de Khassaïdes (poèmes du Cheikh), repas communautaires (bernde) et prières aux mausolées des khalifes disparus rythment la vie de la cité religieuse. Chaque rue, chaque concession et chaque esplanade résonne de ferveur.

Cependant, comme ces dernières années, l’hivernage s’invite dans la célébration. Malgré les importants investissements de l’État et du Khalife général pour renforcer le système d’assainissement, les pluies diluviennes tombées depuis le week-end ont provoqué des inondations dans plusieurs quartiers.

La semaine dernière, lors de sa visite à Touba, le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye avait affirmé avoir donné « toutes les instructions nécessaires » pour assurer un Magal paisible. Le ministre de l’Intérieur avait estimé que « 95 % des engagements » avaient été respectés. Mais la météo a contrarié ces efforts.

À Dianatou Makhwa, autour de la Grande Mosquée et dans d’autres zones, des eaux stagnantes ont refait surface, y compris là où elles avaient été pompées quelques jours plus tôt. La circulation est perturbée : véhicules et charrettes avancent difficilement, et les pèlerins doivent patauger pour rejoindre les lieux saints.
Malgré tout, la ferveur demeure intacte et Touba s’apprête à vivre, comme chaque année, un moment unique de recueillement, de foi et de communion fraternelle.

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