Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi, le président du parti politique La République des Valeurs, Thierno Alassane Sall, a réaffirmé sa position sur la question de la criminalisation de l’homosexualité au Sénégal. Interpellé par une journaliste, le député a confirmé l’existence d’un projet de loi sur cette question au sein de l’Assemblée nationale et a souligné la détermination de certains parlementaires à faire aboutir cette initiative.
Selon lui, ce projet de loi a déjà été déposé, bien que des doutes subsistent quant à son traitement effectif par l’Assemblée nationale. Thierno Alassane Sall a rappelé les déclarations passées de certains membres de l’opposition, notamment ceux de l’ancienne coalition Yewwi Askan Wi (YAW), qui s’étaient fermement opposés à l’homosexualité durant les campagnes électorales et les législatives. Il a dénoncé ce qu’il considère comme une contradiction dans leur discours actuel.
« Il y a déjà un projet de loi sur la criminalisation de l’homosexualité au Sénégal déposé à l’Assemblée nationale. Et pourtant, lorsqu’ils étaient dans l’opposition, même durant les campagnes électorales, locales et législatives, ils affirmaient être les seuls à s’opposer à l’homosexualité et prétendaient que nous autres, députés, étions favorables. Des allégations graves et infondées », a déclaré le député.
Thierno Alassane Sall a également mis au défi ceux qui s’interrogent sur le dépôt effectif du projet de loi, en leur demandant d’accélérer la procédure. Il a insisté sur la nécessité de faire avancer cette initiative, quitte à ce que d’autres parlementaires prennent le relais si nécessaire. « De toutes les façons, ils n’ont qu’à le déposer dans les plus brefs délais. Si jamais ce projet n’aboutit pas, d’autres s’en chargeront, car nous n’acceptons pas l’homosexualité et nous sommes prêts à tout pour son éradication dans ce pays », a-t-il martelé.
Cette prise de position vient raviver le débat sur la criminalisation de l’homosexualité au Sénégal, un sujet qui divise profondément la classe politique et la société civile. Reste à voir comment l’Assemblée nationale traitera cette question dans les prochains mois.
Sersy TV continuera de suivre de près l’évolution de ce dossier et ses répercussions sur la scène politique sénégalaise.
