Le député Thierno Alassane Sall a pris à témoin l’opinion publique sur sa page Facebook, ce week-end, pour dénoncer ce qu’il considère comme une grave entorse aux règles financières de l’État. Il affirme que le gouvernement refuse de répondre à sa question écrite, déposée le 12 juin 2025, portant sur les « primes afférentes aux cautions sur avances de démarrage et dépenses ».
Selon Sall, cette absence de réaction s’explique par un fait troublant : le ministère des Finances et du Budget saurait que ces primes ont été payées « en violation de la réglementation en vigueur ». L’ancien ministre des Infrastructures soupçonne que les autorités n’ont pas veillé à ce que l’argent des avances de démarrage, libéré le 11 juin 2024, ne serve pas à régler ces primes. Or, d’après lui, le règlement est bel et bien intervenu le 14 juin 2024, soit trois jours après le déblocage des fonds, au bénéfice de l’entreprise espagnole AEE Power EPC.
Pour le parlementaire, cette situation est « extrêmement préoccupante » car elle met en lumière des manquements graves dans le contrôle de l’utilisation des deniers publics. « C’est précisément ce qui s’est passé dans le cadre de ce marché confié par l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) à l’entreprise espagnole », insiste-t-il.
En attendant une réaction officielle, l’affaire continue d’alimenter le débat sur la transparence et la gouvernance des marchés publics au Sénégal.