Le rideau s’est levé ce lundi sur le deuxième Sommet africain sur le climat, au Centre de conférence international d’Addis-Abeba, en Éthiopie. Organisé en partenariat avec l’Union africaine, cet événement d’envergure, qui se déroule jusqu’au 10 septembre, réunit 45 chefs d’État et de gouvernement, ainsi que plus de 25 000 participants issus des milieux associatif, économique et institutionnel.
Placée sous le signe de l’innovation climatique et de la souveraineté environnementale, cette rencontre vise à repositionner le continent africain comme un acteur clé et force de proposition face aux défis climatiques mondiaux. Loin de l’image d’une Afrique uniquement victime des dérèglements climatiques, les dirigeants veulent désormais mettre en lumière le potentiel du continent en matière de solutions durables, notamment dans les domaines de l’énergie verte, de l’agriculture résilienteet de la gestion des ressources naturelles.
« L’Afrique ne vient plus quémander, elle vient proposer. Nous avons les idées, les ressources, la jeunesse et la volonté d’agir », a déclaré le président de la Commission de l’Union africaine lors de la cérémonie d’ouverture, Mahoumoud Ali Youssouf .
Ce sommet intervient à un moment stratégique, à quelques semaines de l’Assemblée générale des Nations unies, du G20 et surtout de la COP30, prévue à la fin de l’année. Les États africains cherchent à harmoniser leur position afin de mieux peser dans les négociations internationales, en insistant notamment sur :
Un accès équitable au financement climatique , la compensation des pertes et dommages , le transfert de technologies vertes et un continent riche en ressources… et en ambitions.
Dotée d’un immense potentiel solaire, éolien, hydroélectrique et géothermique, l’Afrique veut accélérer sa transition énergétique tout en favorisant un développement inclusif. Plusieurs initiatives seront présentées durant le sommet, telles que des projets de centrales solaires à grande échelle, des partenariats public-privé pour l’agriculture durable, ou encore des mécanismes de financement innovants.
Si les attentes sont élevées, les défis restent nombreux : manque d’infrastructures, dette publique élevée, instabilité politique dans certaines régions… Autant d’obstacles que les dirigeants africains espèrent surmonter en unissant leurs efforts et en parlant d’une seule voix sur la scène internationale.
