La Banque africaine de développement (BAD) a officiellement investi ce lundi son nouveau président, Sidi Ould Tah, lors d’une cérémonie organisée à son siège d’Abidjan. À 60 ans, l’économiste mauritanien succède au Nigérian Akinwumi Adesina, dont il reprend le flambeau après deux mandats marqués par des défis majeurs pour le développement du continent.
Élu en mai dernier avec une large majorité, Sidi Ould Tah devient le 9ᵉ président de cette institution panafricaine fondée en 1964. Son mandat de cinq ans débute dans un contexte où l’Afrique fait face à des enjeux économiques, climatiques et sociaux majeurs.
Ancien ministre de l’Économie de Mauritanie et dirigeant du Fonds international de développement agricole (FIDA), Ould Tah est reconnu pour sa rigueur, sa vision stratégique et son engagement en faveur du développement durable. Son parcours allie expérience gouvernementale et leadership dans les grandes institutions financières internationales.
« C’est un honneur immense, mais surtout une responsabilité envers les peuples africains », a-t-il déclaré dans son discours d’investiture. Il a promis de placer l’inclusion sociale, la souveraineté alimentaire, la transition énergétique et le financement des infrastructures au cœur de son action.
Sidi Ould Tah prend les rênes d’une BAD à un moment crucial. L’Afrique, durement touchée par les conséquences du changement climatique, les inégalités persistantes et les tensions géopolitiques, a besoin de financements innovants et d’un soutien renforcé à ses États membres. Le nouveau président devra également veiller à préserver la crédibilité financière de la banque, tout en répondant à la pression croissante pour des résultats tangibles.
Sa nomination est perçue comme un signe d’ouverture et d’équilibre entre les différentes régions du continent. Plusieurs chefs d’État africains et partenaires internationaux ont salué son arrivée, y voyant l’opportunité de renforcer l’impact de la BAD sur le terrain.
Avec cette nouvelle présidence, la Banque africaine de développement entame une nouvelle ère, placée sous le signe de l’action, de la transparence et de la mobilisation des ressources au service d’un développement africain plus équitable et résilient.