« Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, je vous demande : que prévoit le gouvernement pour les Sénégalais établis dans la diaspora qui passent leur journée à insulter les institutions ? Il faut que leurs actes soient également punis », a-t-elle déclaré devant ses collègues députés.
La convention citée, signée le 17 décembre 2004 à Rabat, concerne l’assistance aux détenus et le transfèrement des condamnés entre les deux pays. Pour Saye Cissé, il est nécessaire d’élargir ce cadre pour inclure des dispositions contre ceux qui attaquent verbalement les institutions nationales à partir de l’étranger.
Cette intervention soulève plusieurs questions juridiques et politiques. Comment le gouvernement pourrait-il sanctionner des citoyens vivant à l’étranger ? Une coopération judiciaire internationale pourrait-elle être mise en place pour réprimer ce type de comportements ? Et surtout, comment concilier ces mesures avec la liberté d’expression ?
Si des figures controversées comme Mollah Morgun, Adamo ou Tounkara sont visées par cette initiative, cela pourrait marquer un tournant dans la gestion des critiques émanant de la diaspora. L’opinion publique reste divisée sur cette question : faut-il renforcer la répression ou préserver le droit à la libre expression, même critique ?
Il appartiendra désormais aux autorités de décider si cette proposition mérite d’être examinée plus en profondeur et, le cas échéant, de trouver un cadre juridique adapté à une telle régulation.