S’il y a un pays en Afrique de l’Ouest qui est souvent sorti de ses impasses politiques par la démocratie, c’est bien le Sénégal. En 2012, quand le président Abdoulaye Wade a voulu briguer un 3e mandat anticonstitutionnel, il a été sanctionné dans les urnes. Défait par Macky Sall, le vieux dirigeant a quitté le Palais présidentiel par la petite porte.
En 2023, le père de Amadou Sall soupçonné de vouloir imiter son prédécesseur, s’est heurté à une contestation populaire menée par Ousmane Sonko, devenu Premier ministre. « Il a jeté dans la rue des centaines de milliers de jeunes » Dans un récent entretien accordé à la chaîne YouTube « Décrypter l’Afrique », Robert Bourgi, a reconnu que cette contestation populaire a fait reculer Macky Sall.
«Ousmane Sonko, je ne l’ai jamais rencontré, mais j’ai de l’estime pour ce garçon. Il a du charisme, il en impose. Il a jeté dans la rue des centaines de milliers de jeunes. Il y a eu 80 morts hélas, et des milliers de blessés. Cela a beaucoup joué dans la décision de Macky Sall de ne pas faire un 3e mandat », a révélé l’avocat et conseiller politique franco-libanais.
Il s’interroge sur l’attitude qu’adoptera le Président ivoirien Alassane Ouattara en cas de troubles en Côte d’Ivoire, lui qui est à la recherche d’un 4e mandat.
