Le journaliste de la RTS, Pa Assane Seck, s’est exprimé sur les tensions croissantes entre les nouvelles autorités sénégalaises et la presse nationale. Invité par Actusen.sn et repris par le quotidien Source A, il a exhorté le régime du président Bassirou Diomaye Faye à renouer le dialogue avec les médias.
« Cette confrontation ne peut perdurer, elle freine la bonne diffusion des actions du gouvernement », a-t-il alerté, appelant les autorités à « revenir à de meilleurs sentiments » vis-à-vis de la presse.
Le journaliste a notamment déploré le manque de communication institutionnelle autour des réalisations du gouvernement. En guise d’exemple, il a cité le voyage officiel du Premier ministre Ousmane Sonko en Chine : « Il est mis en valeur à l’étranger, alors qu’au Sénégal, personne n’en parle. » Pour lui, l’État doit cesser de se reposer uniquement sur les réseaux sociaux et renforcer les canaux de communication officiels.
S’exprimant également sur l’affaire du journaliste Bachir Fofana, détenu pour diffusion de fausses nouvelles, Pa Assane Seck a plaidé pour une gestion plus souple de la situation : « Si j’étais à la place de El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale, je n’aurais pas saisi la justice. Un simple démenti aurait suffi. »
Enfin, il a rappelé les difficultés économiques que traverse actuellement le secteur de la presse, pointant du doigt le blocage des fonds d’appui et le silence des autorités : « La presse a exposé ses difficultés, mais c’est comme si son cri de détresse était tombé dans l’oreille d’un sourd », a-t-il regretté.
Pa Assane Seck appelle ainsi à un dialogue franc et constructif entre les autorités et les médias, indispensable selon lui à la stabilité et à la transparence démocratique.
