dimanche, juillet 13, 2025
spot_imgspot_imgspot_imgspot_img

Qui veut abattre notre albatros national en plein vol ?

Le Sénégal sous le régime du PASTEF est –il un Etat démocratique ou autoritaire ? Nous répondons par l’affirmative que le Sénégal est un pays démocratique car les citoyens responsables jouissent de la plénitude de leur liberté d’expression comme en attestent l’ancrage et le foisonnement de la presse libre et indépendante depuis des décennies. Tous les jours, la presse tient des débats contradictoires, des unes de journaux provocateurs et critiques au nom de la pluralité de l’information attestant de la vitalité démocratique de notre pays. Toutefois, il convient de préciser que de l’Amérique à l’Asie, de l’Europe à l’Océanie en passant par l’Afrique aucun Etat n’admet l’exercice d’une liberté absolue qui ne saurait s’accommoder de la vie en société et de la sécurité nationale. L’encadrement légal de cette liberté en est même le garant sinon le chaos et l’anarchie prendront le dessus sur la démocratie qui est pourtant le meilleur des plus mauvais systèmes politiques selon les mots de Churchill. Nous estimons que trop de liberté tue la liberté dès lors l’organisation des conditions d’exercice de la liberté d’expression devient un passage obligé et s’impose à tous et même à ceux qui considèrent que c’est une censure socialisée et légalisée ne peuvent s’y soustraire.

Nous devons chercher à cerner la liberté d’expression afin d’en extraire une position commune aux « chiens de garde de la démocratie ». Pour ce faire nous recourons aux termes de l’article 10 de la Convention Européenne disposant ceci :

« Liberté d’expression. – Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière. Le présent article n’empêche pas les États de soumettre les entreprises de radiodiffusion, de cinéma ou de télévision à un régime d’autorisations. – L’exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l’intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l’ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d’autrui, pour empêcher la divulgation d’informations confidentielles ou pour garantir l’autorité et l’impartialité du pouvoir judiciaire. »

De cet article découle que l’exercice de la liberté d’expression est un droit fondamental soumis à une régulation garante de la stabilité sociale et de la cohésion nationale.  Nous y ajouterons que la liberté d’expression est le lubrifiant du moteur de la démocratie dont l’entretien se fait à l’aide de filtres que sont les lois et règlements qui l’encadrent. Toutefois, nous devons absolument nous entendre sur cette chose : l’insulte n’est pas une opinion quelle que soit la nature du régime politique (démocratie, dictature, totalitarisme etc.).

Le leader du PASTEF par ailleurs PM du Sénégal s’est exprimé devant les membres du conseil national de son parti en égrenant son chapelet de doléances dont les plus importantes sont axées sur l’existence de courant souterrain ou dormant qui est en train de fomenter un complot au sein de sa famille politique, la crise d’autorité et l’isolement dont il est victime. En outre les critiques subjectives, objectives, constructives formulées sur le fonctionnement de la justice et la réponse du berger à la bergère promise à ses pourfendeurs. Telle est l’économie de la communication du président du PASTEF.

Une bonne partie de la presse sénégalaise dont la plume est trempée dans l’encre de la haine et la voix inspirée par la méchanceté du chasseur à l’affût voulant abattre l’albatros en plein vol sans pitié ni remords. Mais à cette horde de mercenaires dont le seul but est de neutraliser à grand renfort de mensonges et de contrevérités les efforts entrepris par le gouvernement pour répondre aux besoins des sénégalais sans relâche et restaurer les grands équilibres macroéconomiques, nous opposons notre engagement à défendre notre vote et notre détermination à relever les défis majeurs pour l’essor de l’économie nationale.

Vos éditoriaux pamphlétaires, vos diatribes, vos combines, vos quolibets, vos plateaux et shows pour diaboliser le leader du PASTEF ont l’effet d’un cautère sur une jambe de bois car la messe est déjà dite : le cœur de l’écrasante majorité des sénégalais bat au rythme du tandem Diomaye-Sonko. Nul besoin donc de transformer vos entreprises qui ont certes contribué à la démocratie en conglomérats de frustrés et de rentiers à cause d’une overdose de haine. Aujourd’hui Ousmane Sonko doit vous répondre par les propos tenus par l’ancien président de la république Abdou Diouf au salon d’honneur de l’aéroport Lépold Sédar Senghor à son retour de Paris s’adressant à la presse disait ceci à l’encontre des leaders de l’opposition sénégalaise qui étaient en sit-in devant le Palais Bourbon en 1998 où il prononçait un discours pour le vilipender et travestir son image de démocrate à l’échelle internationale « je n’ai jamais su que je suscitais autant de haine. La haine est un sentiment bas qui mine celui qui l’éprouve. Pour le moment je n’ai qu’un devoir de compassion à leur égard ».

Par ailleurs, à la faveur de la dernière sortie médiatique d’Ousmane Sonko, vous avez conclu hâtivement au divorce politique entre les deux leaders pour polluer l’opinion publique et semer le doute en accréditant la thèse de vos oracles.  Quel raccourci !

Pour votre gouverne, les divergences, les remous, les contestations et les contradictions font partie de la boîte à outils du PASTEF, nos leaders les passent au crible, les font transiter à notre « laboratoire » des idées et stratégies politiques afin d’en tirer un consensus fort constituant la force de résilience du parti et le gage de nos victoires sous forme de plébiscite.

La citoyenneté d’Ousmane Sonko a la primauté sur ses fonctions de PM donc il est libre de commenter comme tout citoyen une décision rendue par la justice rejetant le rabat d’arrêt qu’il avait introduit dans l’affaire l’opposant à Mame Mbaye Niang. C’est l’ordre normal des choses car l’important in fine c’est la consommation de ladite décision revêtue de l’autorité de la chose jugée malgré sa désapprobation publiquement exprimée sauf en cas en révision.

C’est le lieu également de rappeler que dans une société démocratique, la justice a perpétuellement besoin de se nourrir de critiques, de s’abreuver des voix discordantes pour s’amender et atteindre son idéal car tout juge a un cœur, des connaissances approfondies sur sa matière sans conteste et son intime conviction boussole de l’orientation de sa décision bonne ou mauvaise à l’aune de l’appréciation du peuple. En outre, le bon juge mérite respect et considération car juger n’est pas un privilège ni une facilité mais un sacerdoce qui s’exerce dans la prudence, la rigueur, la loyauté, la fidélité au serment car la frontière entre la vérité et le mensonge n’est pas apparente et pourtant il est tenu de rendre une décision.

En ce qui concerne la société civile, nous partageons à bien des égards la posture du leader du PASTEF. Certains de leurs animateurs sont des entrepreneurs de la dénonciation qui s’érigent en directeurs des consciences, rabatteurs des troupes et en surveillants généraux. Ils sont prompts à exagérer même sur les tensions mineures en leur donnant une cote de crise politique alors qu’il n’y aucune entrave au bon fonctionnement des institutions, à l’économie, à l’unité nationale et à la stabilité du pays pour espérer prendre leur bâton de médiateur en bâtissant par ricochet leur renommée, leur capital réputationnel en ayant en ligne de mire les opportunités directionnelles nationales et/ou internationales en guise de retour sur investissement.  Sachez que le soleil de l’époque génératrice de rente réputationnelle et d’avantages indus pour mission accomplie s’est couché à jamais au crépuscule du 24 mars 2024. Au banquet de la gestion des affaires publiques il n’y a point de couvent vide pour vous car nous avons élu une équipe responsable devant le peuple sénégalais pour un mandat de 5 ans assurant le pilotage du pays (Incha Allah) par la mise en œuvre de nos programmes de gouvernance en toute indépendance et en toute responsabilité.

Toutefois, nous sommes naturellement ouverts au dialogue vertueux sans la pression ni velléité de cogérance car les rôles sont clairement définis le parti au pouvoir gouverne, les partis de l’opposition s’opposent, la justice tranche les contentieux, le peuple observe pour faire son choix lors des prochaines joutes électorales.

Nous allons paraphraser un comédien français qui fut candidat à une élection présidentielle, pour le rôle dévolu à la société civile.

La société civile s’inspirera de la diplomatie du soleil en recevant le pouvoir au petit matin à l’Est, l’opposition au crépuscule à l’Ouest et les syndicats et la justice à midi sur rendez-vous en cas de perturbations majeures ou conflits entre les institutions.

Ensemble, construisons ce beau pays dans le respect et l’humilité au nom de la devise du Sénégal « Un Peuple Un But Une Foi »

 

MB. SYLLA /Economiste, PASTEF Mbacké

RELATED ARTICLES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

- Advertisment -spot_img

Le plus populaire

Commentaires récents