L’actualité récente sur les affaires de reddition des comptes soulève des questions cruciales. Tout en saluant les efforts du gouvernement dans la lutte contre la corruption, une interrogation persiste : comment un fonctionnaire, censé servir l’État, peut-il détourner des centaines de millions, voire des milliards ?
La fonction publique sénégalaise présente des failles évidentes : contrôles faibles, opacité des procédures et une impunité longtemps ancrée. Ces faiblesses ont permis à certains hauts fonctionnaires de s’enrichir illicitement, exploitant les lacunes du système.
Le paradoxe est frappant : avec un salaire fixe, un fonctionnaire ne peut normalement pas accumuler autant de richesses. Pourtant, des affaires récentes ont révélé des détournements colossaux, érodant la confiance des citoyens envers les institutions.
La racine du problème ? Un manque criant de rigueur administrative : absence de contrôles internes, audits irréguliers, culture de l’impunité et politisation de l’administration.
Il est urgent de réformer en profondeur : digitaliser les procédures, instaurer des audits systématiques, rendre obligatoire la déclaration de patrimoine, créer des inspections indépendantes et appliquer des sanctions exemplaires. L’objectif ? Un système où l’enrichissement illicite devient impossible ou extrêmement risqué.
Pour que le Sénégal progresse, son administration doit être exemplaire. Les avancées actuelles sont encourageantes, mais une refonte totale est nécessaire pour restaurer la transparence et l’efficacité du service public.
Gaoussou koma
Président de la grande coalition JOTNA
Conseiller départemental à keur massar
