« Je me réjouis de la publication de ce rapport », déclare M. Kébé. « Félicitations au gouvernement d’avoir eu le courage de dévoiler la véritable situation financière du pays, malgré les conséquences que cela pourrait avoir à court terme. » Selon lui, cette démarche permettra de connaître la situation réelle des finances publiques et de disposer d’une base solide pour les années à venir.
M. Kébé insiste sur le fait que si cet exercice n’avait pas eu lieu, le gouvernement aurait dû assumer la lourde responsabilité d’une mauvaise gestion financière, avec des conséquences à long terme. La transparence, selon lui, est la seule façon de renforcer la confiance des investisseurs et des partenaires financiers du pays.
Le rapport de la Cour des Comptes, qui a audité les finances publiques, confirme les faits annoncés par le Premier ministre, Ousmane Sonko. Mieux encore, il met en lumière que l’ampleur des problèmes liés à la dette publique, au déficit budgétaire, aux dépenses non couvertes budgétairement et aux dépenses injustifiées dépasse largement les prévisions de l’Inspection Générale des Finances (IGF).
Pour M. Kébé, il est crucial de comprendre que la Cour des Comptes, en tant qu’institution supérieure de contrôle des finances publiques, agit selon des normes internationales strictes d’audit (normes INTOSAI). Grâce à sa capacité d’investigation et à sa méthode rigoureuse, elle fournit une évaluation plus exacte et exhaustive de la situation financière du pays, ce qui renforce la crédibilité de ses conclusions.
M. Kébé souligne que les résultats de cet audit révèlent des perspectives alarmantes pour l’économie du pays. Un redressement financier est impératif pour assainir les finances publiques, sinon l’État pourrait se diriger vers une faillite semblable à celle qu’a connue la Grèce. Selon lui, une politique d’austérité sera nécessaire pour rééquilibrer le déficit budgétaire et restaurer la capacité d’endettement de l’État.
Pour ce faire, plusieurs mesures doivent être envisagées :
- Amélioration des recettes fiscales : Cela passera par un élargissement de l’assiette fiscale, avec plus d’assujettis, moins d’exonérations et une réduction des grâces fiscales.
- Rationalisation des dépenses publiques : Il s’agira de rendre plus efficaces et économes les dépenses de fonctionnement et d’investissement de l’État, en s’assurant que l’argent injecté dans l’économie ne finisse pas entre les mains des rentiers ou ne soit détourné par la corruption, la fraude et la cupidité.
M. Kébé insiste sur le fait qu’il est impossible de redresser le pays sans faire des sacrifices. Il invite donc les Sénégalais à être conscients que toute politique de redressement des finances publiques engendrera des difficultés financières à court terme. Cependant, il assure que cette démarche est nécessaire pour garantir la prospérité à long terme.
Enfin, M. Kébé appelle à la résilience du peuple sénégalais. Malgré la situation difficile héritée du passé, l’État continue de payer les salaires, de rembourser les dettes et d’assurer les dépenses essentielles pour le fonctionnement du pays.
Il invite les citoyens à soutenir leurs dirigeants dans cet exercice de redressement en faisant preuve de patience et de compréhension. « Faisons confiance à notre gouvernement, car le meilleur reste à venir avec le Jub-Jubal-Jubanti ! »