samedi, juillet 12, 2025
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Professionnels du cuir au Sénégal: Le Réseau professionnel du cuir réclame plus d’inclusion dans les formations

Lors d’une réunion ce dimanche, les professionnels du cuir, cordonniers et maroquiniers réunis autour du Réseau professionnel du cuir, ont dénoncé leur exclusion persistante des programmes de formation et de renforcement de capacités. Anna Oudé Bou Djiguén, secrétaire générale du réseau, interpelle l’État sur l’urgence d’intégrer les véritables acteurs du métier dans toutes les initiatives du secteur.

Réunis ce dimanche pour une concertation sur les défis majeurs du secteur du cuir au Sénégal, les membres du Réseau professionnel du cuir, à travers la voix de leur secrétaire générale Anna Oudé Bou Djiguén, ont lancé un appel fort aux autorités. Au cœur de leurs préoccupations : l’absence d’implication des professionnels du métier dans l’élaboration et l’exécution des programmes de formation. « Aujourd’hui, on est là pour dénoncer des manquements dans notre secteur. Notamment sur les formations qu’il y a eues ici au Sénégal. On a l’impression que les cordonniers et les maroquiniers ne sont pas du tout consultés », a déploré Anna oudé Bou Djiguén.

Pour le réseau, l’enjeu est clair : une réforme s’impose pour que les acteurs de terrain soient partie prenante de tout projet de renforcement de capacités ou de développement de compétences. « Le mieux serait que nous soyons consultés en amont. Ce sont nos réalités que ces projets doivent refléter », souligne la secrétaire générale.

La rencontre a également été l’occasion de présenter un projet structurant porté par le directeur Touré, en partenariat avec le réseau. Il s’agit d’un programme ambitieux articulé autour de l’échange de compétences, du renforcement de capacités et même de l’organisation de championnats nationaux dans le domaine du cuir. Mais au-delà des perspectives positives, le réseau reste ferme sur une exigence fondamentale : que seuls des professionnels du cuir puissent être recrutés pour dispenser les formations. « Ce serait une aberration de confier des cours de maroquinerie à quelqu’un qui n’a aucune expérience dans le domaine. On ne demanderait jamais à un vendeur de poisson d’enseigner le français ! », Ironise Anna Oudé Bou Djiguén.

Elle dénonce par ailleurs les cas où des maîtres artisans, parfois plus qualifiés que les formateurs, se voient relégués à des rôles secondaires, voire exclus des dispositifs de formation. Une situation qualifiée de « déplorable » par la responsable, qui appelle à un changement de paradigme.

« Qu’on nous consulte ou pas, au moins qu’on nous inclue dans ces projets. Nous sommes des acteurs du cuir, nous avons notre mot à dire », conclut-elle.

À l’issue de cette rencontre, les membres du Réseau professionnel du cuir comptent transmettre une série de propositions concrètes aux autorités compétentes pour améliorer durablement l’écosystème de leur filière, essentielle à l’artisanat et à l’économie locale.

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