Initialement attendu ce mercredi 2 juillet, le verdict du procès de Moustapha Diakhaté a été finalement renvoyé au 9 juillet prochain. L’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, placé sous mandat de dépôt depuis son arrestation le 10 juin, reste donc en détention en attendant cette nouvelle audience.
L’homme politique, connu pour ses prises de position tranchées, est poursuivi pour « offense au chef de l’État » et « offense à une personne exerçant une partie des prérogatives du président de la République ». Ces accusations font suite à des propos tenus publiquement, dans lesquels il aurait qualifié certaines autorités de l’État de « gougnafiers », terme jugé outrageant par le ministère public.
Jugé le 18 juin dernier, Moustapha Diakhaté encourt trois mois de prison ferme assortis d’une amende de 200 000 francs CFA, selon les réquisitions du parquet. Ses avocats, de leur côté, dénoncent un procès politique et estiment que les propos incriminés relèvent de la liberté d’expression, garantie par la Constitution sénégalaise.
Cette affaire intervient dans un contexte national marqué par un débat de plus en plus vif autour des limites de la liberté d’expression, notamment pour les opposants ou anciens cadres critiques du pouvoir. Le report du verdict laisse planer une incertitude quant à l’issue de ce procès très suivi par les observateurs politiques et les défenseurs des droits humains.
Rendez-vous donc le 9 juillet pour savoir si la justice sénégalaise confirmera les réquisitions du parquet ou optera pour une décision plus clémente.