dimanche, juillet 13, 2025
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Ousmane Sonko annonce un plan de redressement national face à une situation économique critique

Face à une situation économique jugée critique, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé la présentation imminente d’un plan de redressement national. Transparence budgétaire, suspension de projets, diplomatie économique active : le chef du gouvernement assume des choix difficiles et appelle les Sénégalais à se mobiliser pour redresser le pays.

Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, ce mardi, la mise en œuvre imminente d’un plan de redressement national. Une déclaration forte et attendue, dans un contexte où le Sénégal fait face à de graves difficultés économiques, selon les propos du chef du gouvernement. Il promet de dévoiler, dans les prochains jours, les contours de ce plan structurant destiné à éviter une « dérive économique majeure ».

Dans une adresse au ton ferme, Ousmane Sonko a brossé un tableau préoccupant de la situation nationale. Il parle de dette cachée, de déficit budgétaire alarmant et de corruption généralisée, affirmant que l’heure est venue pour les responsables des errements passés de rendre des comptes. Selon lui, l’arrivée au pouvoir de l’actuelle équipe a permis de stopper une faillite imminente de l’État.

Transparence avec les partenaires internationaux

Le Premier ministre a indiqué avoir fait le choix de la transparence avec les bailleurs de fonds, ce qui aurait poussé certains à se retirer temporairement. « J’ai dit la vérité sur l’état réel des finances publiques, car nous ne pouvons plus continuer à bâtir sur des illusions », a-t-il déclaré.

Malgré ce contexte délicat, il se félicite que l’État continue de remplir ses engagements fondamentaux : paiement des salaires, remboursement des dettes et fonctionnement des services publics. Il a salué la résilience et l’engagement de son équipe, en soulignant que la stabilité du pays est préservée, malgré les tensions économiques.

Suspension des travaux de l’autoroute Mbour-Kaolack

Interrogé sur l’arrêt des travaux de l’autoroute Mbour-Kaolack, Ousmane Sonko a évoqué un accord avec la partie chinoise, qui limitait le niveau d’endettement du pays à 70 % du PIB. « Aujourd’hui, ce seuil a été largement dépassé, atteignant plus de 100 %, ce qui justifie la suspension du projet », a-t-il expliqué.

Diplomatie économique active

Le Premier ministre a également mis en avant les résultats de ses récentes tournées internationales. En Mauritanie, le coût de la carte de séjour pour les Sénégalais est passé de 50 000 à 5 000 francs CFA. En Sierra Leone, des partenariats autour de la transformation des ressources minières ont été signés. En Chine, plusieurs grands accords ont été conclus, notamment un investissement de 1 000 milliards FCFA pour une usine sidérurgique et un projet d’implantation d’une usine Mercedes-Benz dédiée à la production de véhicules militaires et civils.

Cap sur les réformes malgré les résistances

Ousmane Sonko a reconnu que les réformes structurelles seront longues et difficiles, en raison de la résistance des anciens réseaux encore influents dans de nombreux secteurs. Il appelle néanmoins à la responsabilité de l’opposition et affirme que le Sénégal dispose de tous les atouts pour réussir : stabilité politique, sécurité intérieure, et position géographique stratégique.

« Le pays est désormais engagé sur une nouvelle trajectoire », conclut le Premier ministre, appelant à la mobilisation collective pour surmonter les défis à venir.

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