Dans son allocution inaugurale, Monsieur Habibou DIA, Directeur de la Communication, a souligné l’urgence d’« une régulation forte, inclusive et adaptée aux défis technologiques actuels », dans un contexte marqué par une révolution numérique galopante et une prolifération de contenus non régulés.
« Le secteur est à la croisée des chemins. Il est impératif de redonner à l’information sa place centrale dans la démocratie », a-t-il affirmé, plaidant pour une refonte profonde des mécanismes actuels.
Parmi les axes clés évoqués :
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La dépénalisation des délits de presse, assortie d’une responsabilisation accrue des journalistes.
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Le renforcement du régulateur national, avec des pouvoirs élargis sur le web, les réseaux sociaux et les nouvelles plateformes de diffusion.
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La création d’un fonds autonome de soutien à la presse, pour lutter contre la précarité économique des entreprises médiatiques.
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La protection sociale et la régulation du statut des créateurs de contenus numériques, souvent évoluant hors de tout cadre juridique.
L’État, selon M. DIA, entend mettre en œuvre une stratégie de souveraineté numérique, en veillant à ce que les contenus médiatiques soient conformes aux valeurs culturelles, sociales et religieuses du pays. Il a également insisté sur la nécessité de rendre l’information accessible dans les différentes langues nationales, avec des initiatives comme la relance d’une édition en arabe du Soleil.
« Nous voulons une régulation moderne, proactive et légitime, au service de la démocratie, de la transparence et de la cohésion sociale », a-t-il martelé.
Ces journées de concertation, tenues sous l’impulsion du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, devraient déboucher sur des recommandations concrètes à court et moyen termes, incluant la mise à jour du Code de la Presse, une meilleure gouvernance économique du secteur et la création d’une politique nationale d’information et de communication.
Le message est clair : le Sénégal veut se doter d’un modèle médiatique stable, éthique et adapté à l’ère numérique, où la régulation ne sera plus un frein mais une garantie de qualité, de liberté et de souveraineté.