L’ancien ministre du Développement communautaire, Mansour Faye, a été placé sous mandat de dépôt par la Commission d’instruction de la Haute Cour de Justice. Cette décision fait suite à des accusations de complicité de détournement de deniers publics, dans le cadre de la gestion du Fonds de riposte contre la Covid-19, plus précisément autour d’un marché d’acquisition de riz estimé à 2,75 milliards de francs CFA.
D’après le quotidien Libération, qui a révélé l’information dans son édition du mardi 27 mai, les avocats de l’ancien ministre ont tenté d’éviter l’incarcération en proposant une caution de 5 milliards de francs CFA. La garantie était constituée par un terrain agricole à Sébikotane, présenté comme un bien de l’ancien président Macky Sall, beau-frère de Mansour Faye. Ce terrain figure dans la déclaration de patrimoine de l’ex-chef de l’État.
Toutefois, la Commission d’instruction a rejeté cette offre, estimant vraisemblablement qu’elle ne remplissait pas les critères requis ou qu’elle ne permettait pas d’écarter les risques potentiels entravant le bon déroulement de l’enquête.
Cette affaire relance le débat sur la gestion des fonds publics durant la pandémie et marque une nouvelle étape dans la lutte contre l’impunité au sommet de l’État.