L’ancien Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, a été placé en garde à vue ce mardi après sa convocation devant la brigade du Pôle national économique et financier. Cette décision intervient dans le cadre d’une enquête liée à une gestion présumée irrégulière des fonds publics durant son passage à la tête de la Primature.
Selon des sources proches de l’enquête, l’audition de M. Maïga devait initialement permettre des confrontations avec certains de ses anciens collaborateurs, également impliqués dans le dossier. Arrivé à 9h au siège de la brigade, l’ancien chef du gouvernement a patienté jusqu’à 14h, sans que lesdites confrontations ne soient organisées. Il lui a alors été notifié sa mise en garde à vue.
L’affaire trouve son origine dans un rapport du Vérificateur général, qui met en lumière de possibles atteintes aux biens publics. Plusieurs anciens hauts responsables de la Primature sont également cités, notamment le professeur Issiaka Ahmadou Singaré, ex-directeur de cabinet de M. Maïga, ainsi que trois anciens directeurs administratifs et financiers.
Malgré la gravité des accusations, Choguel Maïga reste présumé innocent tant qu’aucune décision judiciaire définitive n’a été rendue. D’après les autorités, il bénéficie d’un traitement respectueux de son statut et des garanties prévues par la loi.
Cette affaire, hautement sensible, intervient dans un contexte politique tendu, alors que la transition malienne fait face à de multiples défis, tant sur le plan sécuritaire qu’institutionnel. L’opinion publique, très attentive à la lutte contre la corruption, suivra de près l’évolution de cette procédure.