dimanche, juillet 13, 2025
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Lutte contre le Paludisme : le Sénégal relance la mobilisation pour éradiquer la maladie d’ici 2030

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, le Sénégal a renouvelé son engagement en faveur de l’élimination totale de la maladie à l’horizon 2030. À travers son Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), le pays appelle à une mobilisation renforcée des financements domestiques, ainsi qu’à un soutien accru des partenaires techniques et financiers.

Sous le slogan « Réinvestir, réimaginer et raviver nos efforts communs pour mettre fin au paludisme », l’édition 2025 a été l’occasion de faire le point sur les progrès réalisés et les défis encore à surmonter. Le PNLP a salué les avancées significatives enregistrées ces dernières années, notamment chez les populations les plus vulnérables.

Entre 2017 et 2021, la morbidité liée au paludisme a diminué de 26,3 % chez les enfants de moins de cinq ans et de 51,1 % chez les femmes enceintes, selon les chiffres officiels. De même, la prévalence parasitaire est passée de 0,9 % en 2016 à 0,4 % en 2017, d’après l’Enquête Démographique et de Santé.

Mais malgré ces résultats encourageants, la maladie n’a pas disparu du paysage sanitaire sénégalais. La transmission reste très inégale selon les régions : si le nord et le nord-ouest du pays connaissent une faible circulation du parasite, le sud-est en particulier Kédougou, Tambacounda et Kolda, demeure une zone de forte endémicité.

Actuellement, 35 des 79 districts sanitaires du Sénégal sont en phase de pré-élimination. Cette dynamique s’inscrit dans le cadre de plusieurs plans stratégiques successifs, initiés depuis 2001, qui ont mis l’accent sur la prévention, la couverture universelle des interventions, et un engagement politique croissant.

Pour franchir l’étape décisive vers l’élimination, le PNLP souligne l’importance d’un effort collectif. Il plaide pour une approche multisectorielle impliquant non seulement le secteur de la santé, mais aussi les collectivités locales, l’environnement, l’assainissement et les entreprises privées.

Le programme appelle par ailleurs à renforcer la coopération régionale et internationale, à investir dans la recherche, l’innovation et la formation, et à adopter des stratégies plus inclusives, sensibles au genre et adaptées aux réalités locales.

Cette journée mondiale, célébrée chaque 25 avril, constitue une plateforme de plaidoyer, de sensibilisation et de mobilisation. Elle rappelle que le paludisme, bien qu’évitables et traitable, continue de représenter une menace, et que seule une réponse unie, durable et coordonnée permettra d’en venir à bout.

 

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