Dans un geste fort, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté ce vendredi la « Déclaration de New York », un texte symbolique affirmant son soutien à la création d’un État palestinien indépendant, tout en excluant explicitement le Hamas du processus politique.
Adoptée à une large majorité, cette déclaration marque une tentative renouvelée de relance du processus de paix au Proche-Orient, dans un contexte régional particulièrement tendu. Le texte réaffirme le principe de la solution à deux États, avec un État israélien et un État palestinien vivant côte à côte dans la paix et la sécurité.
« L’heure est venue de remettre la diplomatie au cœur de la résolution du conflit israélo-palestinien. Mais aucun processus sérieux ne peut inclure une organisation qui rejette le droit international et la coexistence pacifique », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, en marge du vote.
La Déclaration de New York qualifie le Hamas de “mouvement extrémiste armé” et le considère comme incompatible avec les aspirations démocratiques et pacifiques du peuple palestinien. Cette prise de position vise à soutenir une Autorité palestinienne légitime, en particulier en Cisjordanie, tout en isolant les factions violentes.
Plusieurs diplomates, dont les représentants de la France, de l’Allemagne et de l’Égypte ont souligné l’importance d’un leadership palestinien unifié et modéré pour espérer sortir de l’impasse.
Bien que non contraignante, la déclaration reflète une volonté croissante au sein de la communauté internationale de remettre la question palestinienne au centre de l’agenda diplomatique.
« Le statu quo est intenable. Il n’y aura pas de paix durable sans justice pour les Palestiniens et sécurité pour les Israéliens », a affirmé Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU.
L’initiative survient après des mois de violences, notamment à Gaza et en Cisjordanie, et alors que les efforts de médiation régionaux notamment ceux du Qatar, de l’Égypte et de la Jordanie peinent à produire des résultats concrets.
L’Autorité palestinienne a salué la déclaration comme un « signal d’espoir », tout en appelant à des actions concrètes pour soutenir la construction des institutions palestiniennes.Israël, tout en se félicitant de l’exclusion du Hamas, a rappelé son scepticisme quant à la faisabilité d’un État palestinien dans les conditions actuelles.
Le Hamas de son côté a dénoncé une manœuvre « dictée par les puissances occidentales » et a affirmé qu’il « ne renoncera pas à la résistance ».
La Déclaration de New York n’a pas force de loi, mais elle pose les bases d’un possible retour à la table des négociations. Reste à voir si cette dynamique pourra être traduite en actes, dans une région marquée par la méfiance, la violence et des divisions internes profondes.
