Cette réforme structurelle, selon le professeur Ndiaye, vise à renforcer la représentativité et l’ouverture de l’organe de gouvernance judiciaire. Il s’agira notamment d’y intégrer des membres de la société civile, comme des universitaires, afin d’élargir les délibérations à d’autres sensibilités en dehors du seul corps judiciaire. Une démarche qui s’inscrit dans une logique de modernisation de la gouvernance judiciaire, tout en préservant l’indépendance des magistrats du siège, dont les décisions resteront fondées sur leur conscience et le droit.
Interrogé sur une promesse présumée du candidat Diomaye Faye de se retirer du CSM en cas d’élection, le professeur Ndiaye a tenu à clarifier qu’aucun engagement écrit n’existe dans le programme du Pastef à ce sujet. Il a appelé à faire preuve de pragmatisme institutionnel, estimant que « la politique ne peut se faire en étant prisonnier de positions dogmatiques ».
Ce choix de maintenir la présence du président dans le futur Conseil supérieur de la justice traduit donc une volonté de réforme maîtrisée, qui articule ouverture démocratique, stabilité institutionnelle et exigence d’efficacité dans la gestion de la justice.