Le gouvernement a décidé de passer à l’action face à la prolifération des médias jugés non conformes aux dispositions du Code de la presse. Dans un communiqué publié ce jeudi, les autorités ont ordonné la suspension immédiate de tous les organes de presse ne respectant pas les normes légales en vigueur.
Cette mesure, annoncée par le ministère de la Communication, vise selon ses responsables à « assainir le paysage médiatique national » et à renforcer la crédibilité des acteurs du secteur. Sont concernés les médias ne disposant pas de récépissé en bonne et due forme, ou ceux qui n’ont pas régularisé leur situation administrative conformément à la loi.
Du côté des professionnels, les réactions sont partagées. Si certains saluent une volonté de structuration du secteur, d’autres dénoncent un risque de restriction de la liberté de la presse. Des organisations de journalistes et des défenseurs des droits humains ont appelé à la transparence dans l’application de cette mesure, insistant sur la nécessité de préserver le pluralisme des voix.
Les autorités annoncent une collaboration étroite avec le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) pour faire appliquer cette décision. Les forces de l’ordre ont également été mises à contribution pour veiller à la suspension effective des médias concernés.
Cette opération de mise en conformité intervient dans un contexte de tension croissante entre certains organes de presse et les pouvoirs publics, et relance le débat sur les rapports entre régulation, responsabilité professionnelle et liberté d’expression.