samedi, avril 19, 2025
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Le chef du Hezbollah appelle le gouvernement libanais à pousser Israël à se retirer du Liban

Le chef du Hezbollah libanais, Naïm Qassem, a estimé dimanche qu'il incombait au gouvernement libanais de pousser Israël à retirer ses troupes du sud du pays du Cèdre d'ici le 18 février.

Le chef du Hezbollah pro-iranien, Naïm Qassem, a estimé, dimanche 16 février, qu’il incombait au gouvernement libanais de pousser Israël à retirer ses troupes du sud du Liban d’ici le 18 février, conformément au nouveau délai imparti dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu.

Entretemps, l’armée israélienne a dit avoir mené de nouvelles frappes contre des sites du Hezbollah équipés de lance-roquettes au Liban, sans préciser le lieu exact. Et dans le sud du Liban, une femme a été tuée par des tirs israéliens alors que des déplacés tentaient de rentrer chez eux, selon l’agence officielle libanaise ANI.

Ces développements surviennent à l’heure où le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a déclaré à Jérusalem que les États-Unis et Israël attendaient de l’État libanais « d’affronter et de désarmer le Hezbollah », considéré comme une organisation terroriste par Israël et les États-Unis.

Entré en vigueur le 27 novembre, l’accord de cessez-le-feu négocié par les États-Unis et la France a été conclu après deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah.

Ce dernier avait commencé à tirer des roquettes sur Israël depuis le sud du Liban, « en soutien aux Palestiniens » à Gaza, dans la foulée de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Le Hezbollah, qui a dominé pendant des années la vie politique au Liban, est sorti affaibli de cette guerre et sa direction a été largement décimée par Israël.

« Israël doit se retirer complètement le 18 février, il n’a aucune excuse », a déclaré Naïm Qassem lors d’un discours télévisé retransmis par la chaîne du Hezbollah, Al Manar. « Il incombe à l’Etat libanais de faire tout son possible pour contraindre Israël à se retirer le 18 février. »

Pendant la guerre ouverte, l’armée israélienne a mené une offensive terrestre dans le sud du Liban, frontalier du nord d’Israël, et des troupes y sont restées après la fin des hostilités.

« Le Hezbollah doit être désarmé »

Selon les termes de l’accord, l’armée israélienne était censée avoir achevé le 26 janvier son retrait du sud du Liban, où seuls l’armée libanaise et les Casques bleus devaient être déployés. Le Hezbollah devait, lui, démanteler ses infrastructures dans le sud et se retirer au nord du fleuve Litani. Mais l’échéance a ensuite été repoussée au 18 février.

Jeudi, un responsable israélien a dit que l’armée était prête à se retirer dans les délais fixés. Mais le chef du Parlement libanais, Nabih Berri, a annoncé le même jour le rejet d’une demande israélienne de maintenir cinq positions dans le sud du Liban après le 18 février.

« Le Hezbollah doit être désarmé, et Israël préférerait que l’armée libanaise s’en charge, mais personne ne doit douter qu’Israël fera ce qu’il a à faire pour que l’accord de cessez-le-feu soit respecté et pour défendre notre sécurité », a dit le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Il a ajouté que l’attaque, vendredi soir, à Beyrouth contre un convoi de la Force intérimaire de l’ONU au Liban (Finul) n’était « pas encourageante ».

Deux membres de la Finul ont été blessés lorsque leur convoi a été attaqué sur la route de l’aéroport, bloquée par des partisans du Hezbollah pour protester contre une décision libanaise d’interdire l’atterrissage d’avions iraniens.

Selon une source de sécurité libanaise, le Liban a refusé ces atterrissages après avoir été informé par les États-Unis qu’Israël risquait de frapper l’aéroport international de Beyrouth.

« Le Premier ministre (libanais) a décidé d’interdire » ces atterrissages « en évoquant la sécurité aérienne et civile », a dit Naïm Qassem. « Le problème est que cela a été exécuté sur ordre d’Israël. »

Rubio et Netanyahu surveillent la situation en Syrie

Israël a maintes fois accusé le Hezbollah d’utiliser cet aéroport pour transférer des armes depuis l’Iran. Le mouvement et les responsables libanais démentent.

La chute de son allié Bachar al-Assad en Syrie, un corridor clé pour l’acheminement de ses armes, a aussi porté un coup dur au Hezbollah.

Benjamin Netanyahu et Marco Rubio ont affirmé surveiller la situation en Syrie, voisine d’Israël.

Naïm Qassem a aussi appelé à une « participation massive » aux funérailles prévues le 23 février à Beyrouth de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah tué dans une frappe ciblée en septembre dernier dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement. « Nous voulons transformer ces funérailles en une démonstration de soutien à la ligne (du Hezbollah), en gardant la tête haute », a dit le chef du mouvement, dont on ignore où il se trouve.

Avec AFP

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