L’affaire impliquant Assane Guèye, alias Azoura Fall, et El Hadji Ousseynou Kaïré a connu un nouveau développement ce jeudi 15 mai 2025 au Tribunal des flagrants délits de Dakar. Lors de l’audience, les avocats de la défense ont introduit des demandes de liberté provisoire pour les deux prévenus. Le juge a accédé à la requête concernant Azoura Fall, en raison de son état de santé jugé préoccupant. En revanche, il a rejeté celle d’Ousseynou Kaïré, qui demeure en détention.
Les deux hommes avaient été arrêtés dans un contexte de forte tension politique et sociale, marquée par des manifestations. Ils sont poursuivis pour des faits présumés de participation à un attroupement non autorisé, trouble à l’ordre public et violence envers les forces de l’ordre. Selon les autorités, ils auraient été impliqués dans des actes de mobilisation jugés subversifs par l’État.
La défense a invoqué le droit à un procès équitable et les garanties de représentation pour plaider la libération de leurs clients en attendant l’ouverture du procès. Si la fragilité de la santé d’Azoura Fall a emporté la décision du juge, Ousseynou Kaïré n’a pas bénéficié de la même clémence. Le parquet s’est opposé à sa remise en liberté, estimant qu’il existe un risque de trouble à l’ordre public et de récidive.
Le procès, qui devait initialement se tenir ce 15 mai, a été renvoyé au 22 mai 2025. Ce report vise à permettre à toutes les parties de mieux se préparer, dans un climat de tensions où la gestion des libertés publiques est scrutée de près par les organisations de défense des droits humains.
Ce dossier reste emblématique des nombreuses interpellations intervenues ces derniers mois, et soulève à nouveau la question de la gestion judiciaire des contestations sociales au Sénégal.
