À l’occasion de la Journée internationale des musées, Mahamadou Diouara, président de l’Union des Jeunes pour la Paix et la Nation africaine (UJPNA), a conduit une visite familiale au Musée des Civilisations Noires de Dakar. Un moment d’introspection et de transmission, placé sous le signe de la mémoire historique, de l’identité africaine et des enjeux sociopolitiques contemporains.
Une plongée dans l’histoire de l’humanité noire
À travers les galeries du musée, Mahamadou Diouara a exprimé son admiration pour la richesse des expositions retraçant les origines de l’humanité à partir du continent africain. « C’est une véritable immersion dans la longue histoire de l’homme noir », a-t-il confié à la presse. Le socio-anthropologue s’est particulièrement attardé sur les découvertes paléontologiques de la vallée de l’Omo, du Tchad et d’autres régions africaines, qui illustrent l’évolution de l’Homo habilis à l’Homo sapiens, tout en retraçant les premières migrations humaines vers les autres continents.
Mémoire contemporaine et engagement citoyen
L’exposition consacrée au PASTEF, parti politique sénégalais, a également retenu l’attention du président de l’UJPNA. Il salue une initiative « extrêmement instructive sur la dynamique du changement sociopolitique » au Sénégal. Il évoque notamment l’émotion suscitée par les images retraçant le combat des militants et les rituels symboliques, comme celui entrepris par les femmes de Casamance pour « protéger un destin particulier voué à révolutionner le pays ».
Un plaidoyer pour l’unité et la sécurité africaine
Profitant de cette tribune, Mahamadou Diouara a souligné l’importance d’une défense collective et d’une sécurité commune pour bâtir une véritable union africaine. À ses yeux, la mise en place d’une architecture commune de sécurité est un préalable essentiel à l’intégration politique. « La menace sécuritaire dépasse nos frontières. Elle exige une réponse coordonnée à l’échelle régionale », a-t-il martelé, évoquant en exemple la Confédération de l’AES (Alliance des États du Sahel), issue de coopérations militaires initiales.
Un projet panafricain porté par la jeunesse
Créée en 2008 à Bamako, l’Union des Jeunes pour la Paix et la Nation africaine poursuit son engagement pour une Afrique unie, souveraine et démocratique. Après avoir mené plusieurs initiatives dans l’espace sahélien, l’organisation prépare aujourd’hui la deuxième édition de l’Assemblée citoyenne des peuples d’Afrique de l’Ouest, prévue du 16 au 18 octobre 2025 à Dakar, sous la présidence du Chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Le lancement officiel aura lieu le 12 juin prochain au Théâtre de Verdure du Monument de la Renaissance.
Cette rencontre rassemblera des acteurs de la société civile, de la classe politique et du secteur privé autour du thème : « La problématique de la légitimité démocratique et les défis liés à la souveraineté économique et politique des États de l’espace ouest-africain ».
Un appel à la responsabilité générationnelle
Pour Mahamadou Diouara, il est temps que la jeunesse africaine prenne ses responsabilités dans l’écriture de l’histoire. « Notre génération a le devoir de faire émerger une conscience panafricaine capable de transformer les rêves d’unité en réalités institutionnelles. »