Lors d’un point de presse tenu ce lundi, Barthélémy Dias a vivement dénoncé la détention prolongée de plusieurs figures politiques et sociales qu’il considère comme des prisonniers d’opinion. Le leader du mouvement Sénégal Bi Ñou Bokk a dressé une liste de noms pour illustrer son propos : Assane Diouf, Abdou Nguer, Badara Gadiaga, Moustapha Diakhaté, Ablaye Ndiaye, entre autres. Des personnes pour lesquelles il exige une libération immédiate.
« Mes pensées vont vers mon frère Assane Diouf et les autres. Leur place n’est pas en prison », a déclaré l’ancien maire de Dakar, visiblement remonté face à ce qu’il qualifie d’injustices politiques.
Mais Barthélémy Dias ne s’est pas arrêté là. Il a également interpellé l’organisation Reporters sans frontières (RSF) au sujet de la situation du journaliste Bachir Fofana, qu’il considère comme une victime de la répression contre la presse indépendante. « À travers Bachir Fofana, on cherche à museler une presse libre et indépendante. J’invite Reporters sans frontières à prendre ses dispositions et ses responsabilités », a-t-il déclaré, appelant la communauté internationale à prêter une attention particulière à ce cas.
Dans un ton plus tranchant, il a ensuite lancé une mise en garde : « Quant à nous, acteurs politiques, nous ferons ce que nous avons à faire. Si les prisons doivent se remplir, franchement, au stade où nous en sommes, c’est le cadet de nos soucis. » Une déclaration qui sonne comme un avertissement à l’endroit des autorités, dans un contexte politique où la liberté d’expression et les droits civiques demeurent au cœur des tensions.