C’est désormais officiel : l’Église catholique a un nouveau pape. À 16h09 TU, ce jeudi 8 mai, une fumée blanche s’est élevée de la cheminée de la chapelle Sixtine, signalant au monde entier que les cardinaux réunis en conclave avaient élu le successeur du pape François, décédé le 21 avril dernier. Et pour la première fois dans l’histoire de l’Église, c’est un Américain qui a été choisi pour occuper la chaire de Saint Pierre.
Le cardinal Dominique Mamberti, protodiacre, est apparu un peu plus tard au balcon de la basilique Saint-Pierre pour prononcer la célèbre formule latine « Habemus Papam ». Il a annoncé l’élection du cardinal Robert Francis Prevost, qui a choisi de régner sous le nom de Léon XIV.
Né à Chicago en 1955, Robert Prevost était jusqu’ici préfet du Dicastère pour les évêques. Ancien missionnaire au Pérou, cet Augustinien est reconnu pour sa rigueur doctrinale, sa proximité avec les périphéries et sa connaissance approfondie de l’Amérique latine. Son élection marque un tournant historique et géopolitique pour l’Église, faisant entrer un pontife nord-américain au Vatican pour la première fois.
En apparaissant au balcon de la basilique, vêtu de blanc, Léon XIV a salué la foule avec émotion. Il a rendu hommage à son prédécesseur, François, qu’il a qualifié de « pasteur humble et courageux », avant d’appeler à « bâtir une Église plus fraternelle, plus proche des peuples, et fidèle à l’Évangile dans un monde troublé ».
Le choix du nom Léon XIV s’inscrit dans la lignée de papes réformateurs et diplomates, à l’image de Léon XIII, artisan du dialogue entre l’Église et la modernité. Tout un symbole pour ce nouveau pontificat, qui s’ouvre à une époque où les défis spirituels, sociaux et géopolitiques s’entrecroisent.
La communauté catholique mondiale accueille donc un pape venu d’un continent longtemps périphérique dans la gouvernance vaticane, mais aujourd’hui au cœur d’une Église en transformation.
RM.
