Le ciel lourd et orageux qui a accompagné les premières averses de la saison à Dakar et dans sa banlieue ce vendredi a été le théâtre d’un drame tragique. À Gadaye, un quartier situé dans la commune de Wakhinan Nimzatt , un jeune charretier du nom de Souleymane Diallo, âgé d’environ 17 ans, a été mortellement frappé par la foudre vendredi en début d’après-midi. Deux de ses compagnons, également touchés, ont été blessés aux jambes et pris en charge à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye.
Selon les premiers éléments recueillis sur place, les trois jeunes s’étaient rendus comme à leur habitude à la plage de Gadaye pour donner un bain au cheval de Souleymane. La pluie s’étant intensifiée, ils avaient décidé de rebrousser chemin afin de rentrer plus tôt. C’est à ce moment précis, alors qu’ils tentaient de quitter la plage sur leur charrette, que la foudre s’est abattue sur eux. Souleymane et le cheval sont morts sur le coup.
Alertée, la police du commissariat de Wakhinane Nimzatt s’est rendue sur les lieux pour constater le drame. À leur arrivée, le corps sans vie de Souleymane gisait sur le sable, aux côtés de celui de l’animal. Ses deux compagnons, gravement blessés mais conscients, ont été rapidement évacués par les secours vers l’hôpital Dalal Jamm, où ils reçoivent actuellement des soins.
Un jeune travailleur apprécié de tous
La nouvelle du décès brutal de Souleymane Diallo a provoqué une onde de choc dans son quartier. Originaire de la commune de Yeumbeul Asecna, il était décrit par ses proches comme un garçon respectueux, travailleur et très impliqué dans le soutien à sa famille.
Sa mère, Hawa Diallo, encore sous le choc, témoigne : « Nous étions en pleine cérémonie funéraire lorsque nous avons été informés de l’incident. Souleymane avait lui-même servi le repas et l’eau aux invités. C’est après la prière du vendredi, vers 14 heures, qu’il est parti déposer le reste du repas au magasin. Sur le chemin du retour, il était avec le petit frère du propriétaire du magasin et un autre ami. C’est à ce moment que la foudre les a frappés. »
Une tante du défunt confie avec émotion : « C’était un garçon serviable, toujours prêt à aider sa mère. Il ne fréquentait pas de mauvaises compagnies. »
L’un de ses oncles résigné, rajoute :
« Nous sommes des croyants. C’est une volonté divine, même si la douleur est immense. Il était courageux, toujours au travail, toujours sur sa charrette. »