La capitale sénégalaise risque de plonger dans l’insalubrité dans les prochains jours. Depuis ce lundi, la quasi-totalité des entreprises chargées du ramassage des ordures ont suspendu leurs activités. En cause : le non-paiement par l’État d’arriérés estimés à près de 15 milliards de francs CFA.
Après plusieurs mois de négociations infructueuses et de promesses restées sans suite, environ 90 % des concessionnaires du secteur ont décidé de cesser toute opération de collecte. Cette grève, inédite par son ampleur, est présentée comme un dernier recours face à une situation financière devenue intenable.
Les sociétés de nettoiement expliquent ne plus être en mesure d’assurer leurs charges les plus élémentaires, qu’il s’agisse du règlement des salaires, de l’entretien de leurs équipements ou encore de l’achat du carburant nécessaire au fonctionnement des camions-bennes. « Nous n’en pouvons plus », ont confié certains responsables au journal L’Observateur, soulignant l’urgence d’un règlement immédiat.
Pour les habitants de Dakar, cette suspension du service pourrait rapidement se traduire par l’accumulation de déchets dans les rues et un risque accru de problèmes sanitaires. Dans un contexte où la propreté urbaine constitue déjà un défi majeur, ce bras de fer entre l’État et les concessionnaires du nettoiement laisse planer la menace d’une crise environnementale et sociale de grande ampleur.