Depuis le 18 juin 2025, le secteur de la Justice est paralysé par un mouvement de grève initié par les principaux syndicats, notamment le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) et l’Union Nationale des Travailleurs de la Justice (UNTJ). À l’origine de ce mouvement : des revendications liées à l’évolution statutaire et à la reconnaissance de l’ancienneté des agents.
Les grévistes réclament l’alignement des greffiers de la hiérarchie B2 à celle de la hiérarchie A2, ainsi que le reclassement des agents des hiérarchies B et C ayant atteint un seuil important d’ancienneté dans leur grade actuel. Pour ces agents, il s’agit d’une demande de reconnaissance professionnelle et d’une revalorisation de leur parcours dans l’administration judiciaire.
Dans un communiqué publié ce jeudi, le ministère de la Justice a tenu à rappeler que la gestion des carrières dans la fonction publique relève de la compétence du ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Secteur public, sous la tutelle du Premier ministre. C’est donc dans ce cadre interinstitutionnel que les discussions ont été menées.
À l’issue des concertations entre les ministères concernés, un accord a été trouvé pour la mise en place d’un programme de formation spécifique à destination des agents concernés. Ce programme, élaboré en partenariat avec le Centre de Formation judiciaire, prendra en compte l’expérience professionnelle acquise par les agents et visera à valoriser leurs compétences tout en leur offrant une voie d’évolution conforme aux exigences de la fonction publique.
Le ministère de la Justice insiste sur sa volonté de mener cette réforme dans un esprit de dialogue, affirmant son engagement pour le respect des droits des agents tout en garantissant la continuité du service public de la Justice, un pilier fondamental de l’État de droit.
Si cette initiative est saluée comme un pas vers l’apaisement, les syndicats restent vigilants et appellent à une mise en œuvre rapide et concrète des mesures annoncées. Ils exigent également un calendrier clair et des garanties sur la pérennité des engagements pris.