En pleine crise sociale dans le secteur judiciaire, l’Entente SYTJUST–UNTJ s’insurge contre les déclarations du Président du Haut Conseil du Dialogue Social. Les syndicalistes dénoncent une prise de position jugée partiale et appellent à plus de réserve de la part de cette institution censée jouer un rôle de médiateur neutre.
Alors que le secteur de la justice est paralysé depuis plusieurs semaines par une grève persistante, les tensions prennent une nouvelle tournure. Dans un communiqué rendu public ce jeudi, les travailleurs regroupés au sein de l’Entente SYTJUST–UNTJ réagissent vivement aux propos du Président du Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS), accusé de ne pas respecter le devoir de neutralité que lui impose sa fonction.
Les syndicalistes dénoncent une attitude qui, selon eux, « prend fait et cause pour le gouvernement » au détriment des revendications des agents de justice. Une posture jugée d’autant plus regrettable qu’elle émane d’un ancien syndicaliste, aujourd’hui à la tête d’un organe dont la mission est de faciliter les négociations sociales et d’assurer une médiation impartiale.
Dans leur communiqué, les travailleurs de la justice estiment que « le Président du Haut Conseil du Dialogue Social a jeté un discrédit à peine voilé sur la légitimité de leur mouvement ». Ils s’interrogent sur la crédibilité du dialogue social si ceux qui sont censés en être les garants s’impliquent de manière déséquilibrée.
Face à cette situation, l’Entente SYTJUST–UNTJ appelle à une stricte neutralité de la part du HCDS. Elle invite respectueusement son président à s’abstenir de toute déclaration publique relative à la grève en cours, le temps que des solutions concrètes soient trouvées par les voies appropriées.
Notons que, cette réaction des syndicats intervient dans un contexte de blocage persistant dans les tribunaux et les services judiciaires du pays. Les agents de justice revendiquent, entre autres, le respect des accords antérieurs, de meilleures conditions de travail, ainsi qu’une reconnaissance effective de leur statut.