La grève qui secoue actuellement le secteur de la justice au Sénégal n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement normal des juridictions. Pour faire face à cette situation, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a adressé une circulaire aux chefs de parquets et de juridictions.
Dans cette note, le garde des Sceaux souligne l’impératif de maintenir un minimum de fonctionnement dans les tribunaux, en dépit du mouvement social en cours. « Il importe de prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir, autant que possible, la continuité du service public de la Justice, qui constitue un pilier fondamental de l’État de droit », écrit-il.
Ainsi, Ousmane Diagne invite les responsables judiciaires à se rapprocher rapidement des gouverneurs et préfets afin de solliciter des réquisitions ciblées. Celles-ci concernent essentiellement les greffiers et le personnel administratif jugés indispensables à la tenue d’un service minimum.
Les réquisitions doivent permettre d’assurer trois missions essentielles :
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la réception et le traitement du courrier urgent ;
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la tenue des audiences ;
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la garantie des droits des justiciables.
Toutefois, le ministre insiste sur le caractère encadré, proportionné et motivé de ces réquisitions, appelant au respect strict du cadre légal. Il demande enfin un suivi régulier et des comptes-rendus adressés à ses services pour assurer un contrôle rigoureux de ces mesures.
Cette sortie intervient dans un contexte de tension persistante entre l’administration judiciaire et les travailleurs en grève, qui revendiquent de meilleures conditions de travail et une revalorisation de leur statut.