Le cri d’alarme devient plus pressant à mesure que les violences faites aux femmes s’intensifient. Ce samedi, un sit-in organisé à Dakar par des associations féministes, des collectifs de femmes et des acteurs de la société civile a mis en lumière la recrudescence inquiétante des féminicides et des violences sexuelles au Sénégal.
Parmi les manifestants, la députée Anta Babacar Ngom, présidente du parti Alternative pour la Relève Citoyenne (ARC), a lancé un appel solennel au président de la République ainsi qu’à l’ensemble des parlementaires.
« Ce qui se passe au Sénégal est intolérable. On continue de tuer des femmes. Sept femmes tuées en six mois, c’est beaucoup trop. », a-t-elle dénoncé, avant de rappeler que de nombreuses autres continuent de subir quotidiennement des violences, souvent dans le silence. « Il est temps d’éveiller davantage les consciences et surtout de dire stop. Cette situation ne peut plus durer », a-t-elle ajouté.
Un appel à l’action politique
Déplorant le manque de réaction des autorités face à cette crise, la députée a exhorté le gouvernement à faire preuve de volonté politique.
« Aujourd’hui, on attendait beaucoup plus d’engagement et d’empathie de la part de nos autorités. Il faut une volonté réelle de l’État. Le président de la République doit s’arrêter sur ces questions de féminicides », a-t-elle insisté.
Elle a également invité ses collègues de l’Assemblée nationale à faire de cette lutte une priorité législative.
« Toutes les lois sont importantes, mais certaines sont urgentes. Je tends la main à tous les honorables députés pour que l’on s’unisse autour de ces questions vitales », a déclaré Anta Babacar Ngom, appelant à une mobilisation collective au sein de l’hémicycle.