À travers plusieurs présentations, les gouverneurs ont dressé un tableau contrasté : certaines localités montrent des résultats encourageants, tandis que d’autres demeurent gravement touchées. Sur cette base, de nouvelles décisions ciblées ont été prises pour renforcer les interventions.
Initiatives régionales concrètes
Diourbel : Interventions coordonnées entre ONAS, BNSP, ADM et DPGI. Addition de 10 camions hydrocureurs, une électropompe de 800 m³/h fournie par les sapeurs-pompiers, et 7 électropompes de 120 m³/h offertes par la Fondation Sonatel. Un bassin tampon sera bientôt aménagé à la station d’épuration pour soulager les secteurs de Médina et Ndar Gou Ndaw.
Touba : Évacuation rapide via les bassins de Keur Niang et Ngelemou. Toutefois, des quartiers vulnérables comme Darou Rahmane, Feto et Poulailler Baay Diop restent à risque, en raison d’un manque d’infrastructures de drainage suffisamment proches. Pour répondre à cette situation, le ministre a ordonné un déploiement dans 48 heures : deux électropompes supplémentaires (1000 m³/h et 600 m³/h), 1 000 mètres de tuyaux, une autre électropompe de 1000 m³/h à Guédé et 45 motopompes distribuées.
Kaffrine : Situation maîtrisée grâce à des stations de pompage ONAS renforcées et au soutien de 50 motopompes.
Kaolack : Prévention efficace à l’approche du Maouloud. Deux nouveaux bassins, réalisés par la DPGI et le Génie militaire, ont permis d’éviter des inondations majeures. Distribution de 50 motopompes aux acteurs locaux.
Saint-Louis / Nord : Intervention d’urgence dans des zones comme Pikine (Tableau Walo). ONAS a déployé une électropompe puissante avec 1 000 m de tuyaux, tandis que la DPGI et le Génie militaire construisent des digues dans les départements de Podor et Dagana. 10 motopompes distribuées.
Tambacounda : Amélioration notable grâce aux bassins réalisés à Kidira et Balou. Où la crue a dépassé le seuil d’alerte, les équipes locales ont mis en place des dispositifs préventifs, des recensements des populations à risque et des sites d’hébergement temporaires.
Thiès et Tivaouane : Assainissement partiel réussi. Pour prévenir le Gamou, le dispositif mobilise 30 camions hydrocureurs, 58 camions de vidange, 50 toilettes mobiles, 21 motopompes et une électropompe de grande capacité a été mise en place pour maîtriser le bassin de Pam.
Une stratégie nationale inclusive
Le gouvernement confirme sa volonté de renforcer les capacités de lutte contre les inondations. Cette démarche s’inscrit dans la continuité d’un plan lancé lors du Conseil interministériel du 12 mai 2025, plaçant la coordination multisectorielle, le prépositionnement d’équipements et la surveillance active au cœur de l’arsenal préventif.
La stratégie repose sur une approche scientifique et participative, enrichie par l’utilisation de cartographies précises, des bulletins d’alerte améliorés et la mobilisation des communautés locales.
En exigeant une action coordonnée, adaptée à chaque région, le Sénégal poursuit sa stratégie de résilience face à la menace climatique. Cette dynamique illustre une gouvernance opérationnelle incarnée par une concertation permanente avec les acteurs locaux et techniques.
