Le départ massif des jeunes vers ce qu’ils considèrent comme des pays de Cocagne, endeuille de nombreuses familles africaines et, notamment, sénégalaises. Le programme Tierra firme mis en œuvre par CAMACOES Sénégal et en partenariat avec le Gouvernement des Îles Canaries (Espagne) et divers acteurs de cette région, mènent le combat contre ce phénomène dégradant qu’est l’émigration clandestine. Il a remis, ce mercredi, des attestations de formation à plus de 200 jeunes sénégalais et ce, dans divers métiers.
« Le programme Tierra firme (la terre ferme) a pour ambition d’offrir à de jeunes Sénégalais des opportunités concrètes de formation professionnelle et d’insertion dans des secteurs clés tels que l’hôtellerie, la construction, les énergies renouvelables, l’agriculture et le textile, etc. Il s’inscrit dans une dynamique de lutte contre la migration irrégulière, en dotant les bénéficiaires de compétences adaptées au marché de l’emploi local. Il comprend une phase de formation théorique suivie d’un stage pratique en entreprise. Il est financé par la Direction Générale des Relations avec l’Afrique du Gouvernement des Îles Canaries, avec le soutien de plusieurs partenaires institutionnels et techniques », lit-on dans un document remis à la presse pour la circonstance. Le document poursuit: « Nous sommes, aujourd’hui, à la fin de la deuxième édition sanctionnée par cette cérémonie de remise de diplômes avec la participation de représentants d’institutions espagnoles présentes au Sénégal et aux Îles Canaries ainsi que des autorités sénégalaises ».
Présent à cette rencontre, Luis Padilla, Directeur Général des Relations avec
l’Afrique du Gouvernement des Îles Canaries de s’expliquer: « Ce projet répond à une situation dramatique que nous vivons tous les jours au niveau des Îles Canaries. Le phénomène de la migration irrégulière ,nous le connaissons avec ses conséquence souvent désastreuses car beaucoup de jeunes candidats à cette aventure n’arrivent à destination. Ils sont engloutis dans les eaux de l’Atlantique. Ainsi, le gouvernement des Îles Canaries, des entreprises espagnoles basées au Sénégal et même, en Espagne se liguent pour offrir de l’emploi aux jeunes. L’objectif est de freiner le désastre », a-t-il fait savoir. Il poursuit: « Cette politique, on le fait de manière modeste mais efficace. Dans la première phase pilote, 30 jeunes ont subi cette formation et sont tous employés. Cette deuxième phase concerne un nombre plus large(plus de 200 jeunes). On se félicite de l’appui des centres de formation professionnelle, les Îles Canaries, la Chambre de commerce d’Espagne pour leur concours précieux. C’est aussi le lieu de tirer le chapeau à l’Office National de Formation Professionnelle(ONFP) pour son accompagnement. D’autres jeunes de pays d’Afrique sub-saharienne comme la Mauritanie et le Cap-Vert sont également concernés par ce projet ».
Pour Rafael Rodriguez, Directeur Général de Cap tours ancien Président de la Chambre officielle de Commerce d’Espagne au Sénégal, cette formation qualifiante permet d’insérer ces jeunes sur le marché du travail et que les entreprises espagnoles à travers cette politique novatrice, apportent leur contribution pour offrir des alternatives heureuses. Pour le Directeur Général de l’ONFP, Mouhamadou Amine Bara Lô, la présence de ces partenaires espagnole est positive. Ils participent de fort belle manière à la formation et à la réinsertion des jeunes au Sénégal. Il se dit toujours prêt à accompagner ce projet: « Développer un pays, c’est se donner des compétences, revaloriser des métiers. Sans une main d’œuvre bien qualifiée, des travailleurs qualifiés, on ne peut rien bâtir. D’où ce projet cadre parfaitement avec notre vision, notre ambition. Le Président de la République, dans la perspective de promouvoir davantage l’employabilité des jeunes, place leur qualification au rang de priorité », dira -t-il.