dimanche, juillet 13, 2025
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Diffamation : Cheikh Yérim Seck relaxé face à Aminata Touré

Le verdict est tombé dans l’affaire de diffamation qui opposait l’ancienne Première ministre Aminata Touréau journaliste Cheikh Yérim Seck. Le tribunal correctionnel de Dakar a relaxé le journaliste, ce qui met un terme à une procédure très médiatisée, née d’un article controversé publié en octobre 2024.

L’affaire avait débuté lorsque Mme Touré, dite Mimi Touré, avait décidé de porter plainte pour diffamation, après la parution, le 20 octobre 2024 sur le site Seneweb, d’un article signé Cheikh Yérim Seck. Intitulé « Les mesquineries du trio Diomaye-Sonko-Mimi contre Macky Sall », le texte accusait notamment Aminata Touré, aux côtés du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko, d’avoir participé à une réunion secrète au palais présidentiel visant à empêcher le retour au pays de Macky Sall, ancien chef de l’État exilé au Maroc depuis la fin de son mandat le 2 avril 2024.

L’article prêtait également à Yassine Fall, ministre des Affaires étrangères, des intentions hostiles à l’égard de Macky Sall, affirmant qu’elle agissait sous l’impulsion de Mimi Touré.

Devant la justice, l’ancienne cheffe du gouvernement avait réclamé 500 millions de francs CFA au titre des dommages et intérêts, dénonçant une atteinte grave à sa réputation. De son côté, le procureur de la République avait requis une peine de six mois de prison avec sursis à l’encontre du journaliste.

Mais le tribunal, siégeant le 26 février 2025, a rendu sa décision quatre mois plus tard, en faveur de Cheikh Yérim Seck. Le juge a estimé que les éléments avancés ne constituaient pas une diffamation au sens juridique strict, prononçant ainsi la relaxe pure et simple du prévenu. Aminata Touré a été déboutée de toutes ses demandes.

La défense de Cheikh Yérim Seck s’est félicitée de ce jugement, le qualifiant de victoire pour la liberté d’expression et le droit à l’investigation journalistique. Du côté d’Aminata Touré, aucune déclaration n’a été rendue publique dans l’immédiat, mais des sources proches de l’ancienne ministre n’excluent pas une éventuelle procédure en appel.

Cette affaire illustre une fois de plus les tensions persistantes dans la classe politique sénégalaise, sur fond de recomposition post-Macky Sall et d’un débat national sur les limites de la liberté de la presse.

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