À la veille du lancement du Dialogue national prévu ce mercredi 28 mai, les termes de référence officiels ont été rendus publics. Cette initiative, portée par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, marque une étape décisive dans la refondation démocratique du pays. Objectif affiché : parvenir à des consensus majeurs pour consolider les institutions, moderniser le système électoral et garantir les libertés fondamentales.
Ce Dialogue national se veut inclusif et participatif. Il vise avant tout à améliorer durablement le fonctionnement des institutions et à renforcer la confiance entre les citoyens et les acteurs politiques. L’un des axes prioritaires porte sur la modernisation du système électoral sénégalais. Plusieurs pistes seront explorées, notamment l’introduction du bulletin unique, la révision du système de parrainage, l’inscription automatique des électeurs, ainsi que la rationalisation du calendrier électoral.
Parmi les propositions figurent également la définition claire du statut de l’opposition et de son chef, une question jugée cruciale pour l’équilibre démocratique.
Trois axes de travail pour structurer les débats
Les discussions s’articuleront autour de trois axes principaux :
Démocratie, libertés et droits humains : Il s’agira de repenser le rôle et le fonctionnement des partis politiques, d’examiner leur financement, de renforcer les libertés publiques et de proposer des révisions législatives pour une meilleure protection des droits fondamentaux.
Processus électoral : Les participants aborderont des thèmes techniques tels que la modernisation du système de parrainage, l’introduction du vote électronique, la sécurisation du fichier électoral et l’audit du processus électoral.
Réformes institutionnelles : Ce dernier axe envisage des transformations profondes, dont la mutation du Conseil constitutionnel en Cour constitutionnelle, ainsi que la création d’un organe indépendant chargé de la gestion des élections.
Des attentes claires et des résultats espérés
Les autorités attendent de ces concertations l’élaboration de recommandations consensuelles sur la gouvernance électorale, une clarification des rôles entre les autorités impliquées dans les processus électoraux, ainsi qu’une refonte du cadre juridique régissant les partis politiques. L’établissement d’un statut précis pour l’opposition est également jugé prioritaire pour pacifier le climat politique.
Une plateforme numérique pour une participation citoyenne élargie
Pour associer le plus grand nombre de citoyens, une plateforme numérique baptisée « Jubbanti » a été mise en place. Elle permet à tous les Sénégalais, y compris ceux de la diaspora, de soumettre leurs propositions et de participer au Dialogue national.
Un appel à l’unité lancé par le président Diomaye Faye
Dans une adresse solennelle, le chef de l’État a appelé les citoyens, les partis politiques et les organisations de la société civile à s’impliquer pleinement dans ce qu’il qualifie de « moment historique ». Pour lui, ce Dialogue constitue une « opportunité exceptionnelle de bâtir un avenir démocratique solide, inclusif et durable ».