mardi, septembre 2, 2025
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Climat et Développement: De nouvelles pistes proposées par la Banque mondiale

En marge du Forum de Dakar sur les systèmes alimentaires africains, la Banque mondiale a présenté deux nouvelles publications consacrées à l’agriculture et au développement durable. Objectif : inviter à repenser les modèles de croissance dans un contexte marqué par l’urgence climatique.

L’un des rapports, intitulé « Repenser le développement, l’économie d’une planète vivable », analyse les liens étroits entre environnement, ressources naturelles et trajectoires de développement. « Nous avons atteint des seuils critiques, qu’il s’agisse de la hausse des températures, de l’utilisation de l’eau, ou encore de la dégradation des sols et de la biodiversité. Il est temps d’agir », a averti El Hadj Adama Touré, directeur sectoriel de la Banque mondiale pour l’agriculture et l’alimentation en Afrique de l’Ouest.
Le document met en avant de nombreuses opportunités pour inscrire le développement sur une trajectoire durable. À Dakar, le choix de présenter ces travaux au cœur d’un forum consacré aux systèmes alimentaires n’est pas anodin. « L’agriculture est directement concernée par les défis du climat, de l’appauvrissement des sols et de la sécurité alimentaire », a rappelé M. Touré.
Parmi les recommandations, le rapport insiste sur la nécessité d’augmenter la productivité agricole sans accentuer la dégradation des terres. L’enjeu est double : permettre aux petits producteurs, souvent installés sur de modestes superficies, de vivre dignement, tout en créant de l’emploi.
Le rôle du secteur privé est également jugé central. La Banque mondiale, à travers sa filiale Société financière internationale (SFI), a publié un second rapport qui met l’accent sur le financement des chaînes d’approvisionnement durables et le soutien aux petites exploitations agricoles, considérées comme la colonne vertébrale de la production alimentaire en Afrique.
Des experts présents lors des présentations ont plaidé pour une meilleure structuration des petits producteurs, afin de faciliter leur accès au financement et d’intégrer davantage les exploitations familiales aux chaînes de valeur inclusives.
« Il y a une trajectoire de changement possible, mais elle passe par un accompagnement plus fort des petits producteurs et une adoption rapide des innovations adaptées », a conclu M. Touré.

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