mercredi, juillet 30, 2025
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Crise à Casamedia: Neuf mois d’arriérés, un procès-verbal piétiné, la justice en vue

À Kolda, la colère gronde dans les rangs des anciens employés du groupe de presse Casamedia. Après plusieurs mois de silence de la direction, ils décident de sortir de l’ombre pour dénoncer une situation qu’ils jugent intenable : plus de neuf mois de salaires impayés, des engagements non respectés et un procès-verbal de conciliation foulé aux pieds. Le ton est monté et l’affaire pourrait bien atterrir devant la justice.

La mésaventure de ces travailleurs commence avec la fin de leur contrat à durée déterminée au sein de Casamedia. Regroupés en collectif, ils affirment avoir multiplié les démarches pour entrer en possession de leurs arriérés, mais se sont heurtés à une administration jugée sourde et indifférente. Le promoteur, Elhadji Mame Boye Diao, reste selon eux totalement muet face à leurs sollicitations. « Nous avons été traités avec mépris », s’indigne IBRAHIMA KERA MBALLO, journaliste à CASAMEDIA et membre du collectif, qui rappelle que plusieurs d’entre eux sont aujourd’hui dans une précarité extrême, délogés de leur logement ou accablés par des dettes.

Pourtant, les espoirs étaient permis. Une première rencontre entre le collectif et le PDG avait laissé entrevoir une issue favorable. Ce dernier s’était montré compatissant et avait promis une régularisation progressive. Mais depuis, rien n’a été fait. Une seconde réunion, tenue en présence du directeur général et d’un médiateur, avait abouti à une nouvelle promesse : le paiement de la moitié des salaires à partir de juillet. Là encore, les engagements sont restés sans suite.

Déçus par ce qu’ils qualifient de « promesses creuses », les membres du collectif ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Une lettre d’interpellation a été adressée à l’Inspection du travail de Kolda. Ils y exigent leurs justificatifs de contrat et le paiement de leurs dus. Mieux encore, ils demandent l’application stricte du procès-verbal de conciliation signé avec la direction, qui prévoit entre autres la régularisation des contrats avant le 24 mars 2025, le paiement de la moitié des salaires jusqu’en juin, puis 25 % des arriérés en plus du salaire normal à partir de juillet 2025.

Mais ce document, censé être la feuille de route d’une sortie de crise, est lui aussi resté sans effet. Les ex-employés dénoncent l’attitude du PDG qu’ils accusent de manquer de respect à ses engagements, en dépit de la gravité de la situation. « Depuis la signature de ce PV, aucun contact n’a été maintenu, aucune communication n’a été faite, et aucune mesure concrète n’a été prise », martèlent-ils.

Aujourd’hui, la patience semble avoir atteint ses limites. Les membres du collectif envisagent de porter l’affaire devant les tribunaux. « Nous avons épuisé toutes les voies amiables. Si aucune solution n’est trouvée, nous saisirons la justice », préviennent-ils.

En attendant une issue judiciaire ou un sursaut de la direction, les ex-employés de Casamedia appellent à la solidarité de l’opinion publique et à l’intervention des autorités compétentes. Leur espoir : que leurs droits soient enfin respectés, et que ce rêve de média régional ne se transforme pas définitivement en cauchemar social.

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1 COMMENTAIRE

  1. Qu’il leurs paie leur argent entant que Mame Diao candidat aux élections présidentielles qui espérait diriger ce pays . C’est vraiment déplorable et indigne

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