Courrier confidentiel dans le dossier Farba Ngom : La CNDH parle d’« infraction passible de poursuites »

La CNDH rappelle que ses interventions auprès des autorités compétentes judiciaires, gouvernementales ou parlementaires se déroulent dans le strict respect de la confidentialité, conformément à la loi qui encadre son mandat. Ces démarches ne sont rendues publiques qu’à travers son rapport annuel adressé au Président de la République, une obligation destinée à protéger les victimes et à garantir l’impartialité de ses actions.
Chargée de la prévention, de la promotion et de la protection des droits humains, la Commission déplore cette fuite qui, selon elle, viole non seulement le cadre légal mais menace également la crédibilité des procédures en cours. Elle réaffirme néanmoins son attachement à l’État de droit et son engagement à poursuivre ses missions dans le respect des textes et des normes internationales ratifiées par le Sénégal.
La CNDH rappelle, à titre d’exemple, l’atelier de réflexion qu’elle a organisé le 27 mars dernier autour de la loi d’amnistie. Neuf recommandations avaient alors été transmises aux autorités, dont celle de « rendre justice aux victimes et reconnaître leurs souffrances à travers la mise en place d’une commission d’indemnisation ».
Enfin, l’institution salue la volonté affichée des nouvelles autorités de renforcer son indépendance par l’adoption d’une nouvelle loi. Une orientation qui, selon elle, illustre la détermination de l’État à faire des droits humains un pilier central de la démocratie, du développement et de la paix au Sénégal.