Face à l’escalade militaire entre Israël et l’Iran, le gouvernement sénégalais a exprimé, ce lundi, sa « profonde préoccupation » et condamné toute action susceptible d’aggraver une situation déjà explosive au Moyen-Orient. Dans un communiqué officiel daté du 16 juin, le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères Yacine Fall a appelé à un « cessez-le-feu immédiat » entre les deux puissances régionales.
Cette déclaration intervient dans un contexte marqué par une nouvelle étape dans le cycle de confrontations au Moyen-Orient : une attaque militaire israélienne de grande ampleur a récemment visé des installations stratégiques iraniennes. L’offensive, considérée comme une riposte à des attaques de drones et missiles que Tel-Aviv attribue à Téhéran, a ravivé les craintes d’un embrasement régional, impliquant notamment les alliés respectifs des deux camps.
Déjà fragilisée par la guerre à Gaza, les tensions au Liban-Sud et les menaces croissantes sur la navigation dans le Golfe, la région du Moyen-Orient semble glisser vers une nouvelle spirale de violence. Cette dynamique suscite l’inquiétude croissante de la communauté internationale.
A cet effet, le Sénégal, fidèle à sa tradition diplomatique non-alignée et à son attachement aux principes du multilatéralisme, a dénoncé dans son communiqué « tout acte d’agression et de violation du droit international », estimant qu’il s’agit d’« une grave menace à la paix et à la sécurité internationales ».
Dakar réitère son engagement en faveur du « règlement pacifique des différends » et insiste sur l’importance du dialogue et de la coopération entre États comme seules voies durables pour la résolution des conflits.