samedi, mai 24, 2025
spot_imgspot_imgspot_imgspot_img

Conflit autour de la loi d’amnistie : le Pastef et Y’en a Marre à couteaux tirés

La scène politique sénégalaise est en effervescence après la conférence de presse tenue ce jeudi par le groupe parlementaire Pastef. Face aux critiques émises par le mouvement citoyen Y’en a Marre, les députés de Pastef ont défendu leur position sur l’interprétation de la loi d’amnistie, un sujet qui divise profondément l’opinion publique.

Au cœur du débat, la loi d’amnistie récemment adoptée, dont l’interprétation suscite des tensions entre les acteurs politiques et la société civile. Y’en a Marre, par la voix de son porte-parole Thiat, a exprimé son rejet catégorique d’une quelconque modification ou explication de cette loi. « Interpréter, expliquer, raccourcir, nous ne voulons rien de tout cela. La loi doit être abrogée. C’est ce que vous aviez promis aux Sénégalais, sinon vous aurez le peuple en face, Y’en a Marre en première ligne », a averti le leader du mouvement citoyen.

 

En réponse à cette mise en garde, Ayib Daffé, président du groupe parlementaire Pastef, a dénoncé ceux qui, selon lui, prétendent parler au nom du peuple sans mandat électif. « Ces derniers temps, on entend beaucoup de personnes prétendre parler pour le peuple, mais quelle légitimité ont-elles pour le faire ? Nous, qui sommes élus, hésitons parfois à nous exprimer, alors que nous en avons pleinement le droit », a déclaré le député. Il a ajouté que le rôle du parlement est de légiférer dans l’intérêt du peuple et que personne ne peut menacer les élus en s’érigeant en porte-parole de la population sans légitimité électorale.

 

Ce bras de fer illustre une fracture grandissante entre les élus et une partie de la société civile. Alors que Y’en a Marre exige l’abrogation pure et simple de la loi d’amnistie, les députés de Pastef insistent sur leur droit à légiférer et à interpréter les textes de loi. La situation demeure tendue et pourrait influencer les prochaines décisions politiques du gouvernement.

Dans ce contexte de crispation, la question reste de savoir si un consensus est encore possible ou si le climat politique sénégalais s’orientera vers une confrontation plus directe entre les institutions et les mouvements citoyens.

RELATED ARTICLES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

- Advertisment -spot_img

Le plus populaire

Commentaires récents