Le Premier ministre Ousmane Sonko a haussé le ton ce mercredi 11 juin lors du Conseil des ministres, pointant du doigt les dérives dans la gestion de la commande publique. Face à ce qu’il qualifie de « constats alarmants », le chef du gouvernement veut remettre de l’ordre dans un secteur miné par les pratiques douteuses.
Selon le communiqué officiel, la relecture récente de plusieurs contrats et conventions a mis au jour des irrégularités flagrantes, allant de la surfacturation à des violations graves des règles de passation des marchés. Une situation jugée inacceptable par le Premier ministre, qui entend faire de la rigueur dans la commande publique un indicateur clé de performance pour les structures étatiques.
Dans cette optique, M. Sonko a chargé le ministre secrétaire général du gouvernement, en partenariat avec la Direction centrale des marchés publics (DCMP) et l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), de concevoir une formation adaptée aux besoins des acteurs impliqués. Objectif : renforcer les capacités, mais aussi instaurer un système de suivi et d’évaluation des compétences acquises.
Le ministre des Finances et du Budget a, quant à lui, reçu pour mission de débloquer les ressources nécessaires à la mise en œuvre de ce programme. Une décision qui s’inscrit dans une volonté plus large de moralisation de la vie publique, alors que le gouvernement multiplie les signaux en faveur d’une gestion plus transparente et efficiente des ressources de l’État.
Cette sortie du Premier ministre intervient dans un contexte marqué par des appels récurrents de la société civile à plus de vigilance et d’éthique dans la gestion des fonds publics, surtout dans un pays où les scandales liés aux marchés publics ont souvent défrayé la chronique.