Au terme du premier trimestre 2025, l’État du Sénégal a réussi à mobiliser 1 027,82 milliards de francs CFA au titre du budget général. Ce montant représente 21,44 % de l’objectif annuel fixé à 4 794,60 milliards par la loi de finances initiale (LFI 2025). Selon le rapport du ministère des Finances et du Budget, ce niveau de mobilisation traduit une hausse de 91,06 milliards par rapport à la même période en 2024, soit une progression de 9,72 %.
Des ressources internes solides
Sur ce total, 1 019,82 milliards proviennent des ressources internes, soit 96,15 % de l’objectif trimestriel estimé à 1 060,70 milliards. Elles sont composées de recettes fiscales à hauteur de 960,26 milliards et de recettes non fiscales de 59,56 milliards. Comparé à la même période de l’année précédente, le recouvrement des ressources internes a enregistré une hausse de 111,12 milliards, correspondant à une croissance de 12,23 %. Cette performance repose principalement sur la bonne tenue des recettes fiscales (+99,44 milliards) et, dans une moindre mesure, sur l’évolution des recettes non fiscales (+11,68 milliards).
Des dons modestes mais stratégiques
Les dons reçus durant les trois premiers mois de l’année se sont établis à 8 milliards de francs CFA, soit seulement 3,27 % des prévisions annuelles. Ces fonds, essentiellement des dons en capital, sont destinés à financer des projets d’investissement. La Banque mondiale et la coopération allemande (KfW) figurent parmi les principaux contributeurs, représentant respectivement 35 % et 15 % des tirages effectués.
Crédits de paiement en légère hausse
Concernant les crédits de paiement ouverts par la LFI 2025, ceux-ci ont connu un ajustement. Initialement fixés à 6 395,07 milliards, ils sont passés à 6 410,78 milliards, soit une hausse de 15,71 milliards, imputable aux reports de crédits sur les dépenses en capital financées sur ressources internes.
La répartition par catégories de dépenses reflète une réorganisation budgétaire :
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–4,60 milliards sur les crédits relatifs aux acquisitions de biens et services ;
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+4,60 milliards sur les transferts courants ;
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+5,57 milliards sur les dépenses d’investissement exécutées directement par l’État ;
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+10,14 milliards sur les transferts en capital.
Une exécution encourageante
Ces résultats traduisent une bonne dynamique de mobilisation des recettes internes, en ligne avec les ambitions du gouvernement de renforcer la soutenabilité budgétaire et de réduire la dépendance vis-à-vis de l’aide extérieure. Toutefois, la faiblesse du volume des dons souligne encore le défi de la diversification des financements et de l’élargissement de la base contributive.
