Alors que la grève des greffiers paralyse depuis plusieurs semaines le fonctionnement des juridictions, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a décidé de passer à l’action pour éviter une paralysie totale du service public judiciaire. Dans une lettre circulaire adressée aux chefs de juridictions et de parquets, le garde des Sceaux a demandé des réquisitions ciblées du personnel indispensable.
« En cette période marquée par un mouvement de grève affectant le fonctionnement normal des juridictions, il importe de prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir, autant que possible, la continuité du service public de la justice, qui constitue un pilier fondamental de l’État de droit », lit on dans le document. Le ministre invite , les présidents de tribunaux et procureurs à se rapprocher sans délai des autorités administratives déconcentrées à savoir les gouverneurs et préfets afin de solliciter la réquisition des greffiers et du personnel administratif jugés indispensables. Ces réquisitions, insiste le ministre, devront être « strictement encadrées, proportionnées et motivées ».
L’objectif est clair : maintenir un minimum de services, notamment la réception et le traitement des courriers urgent, le déroulement des audiences essentielles, et la garantie des droits des justiciables. En somme, « empêcher un blocage complet de l’appareil judiciaire ».