Selon L’Observateur, l’un a été convoqué à 10 heures, l’autre à 15 heures. Leur audition pourrait fournir aux enquêteurs des éléments clés pour comprendre les mécanismes d’un système parallèle dans lequel des fonds publics auraient été détournés, en dehors des circuits budgétaires officiels.
L’enquête porte notamment sur deux dossiers sensibles. Le premier concerne l’ouverture de plusieurs Dépôts à terme (Dat) – des comptes assimilables à des placements bloqués pour une durée déterminée (3, 5 ou 12 mois), normalement non retirables avant échéance.
Dans ce dossier impliquant l’ancien ministre Amadou Ba, c’est une somme vertigineuse de 141 milliards 87 millions de FCFA qui est en cause. Selon la Cour des comptes, la quasi-totalité de ces dépôts auraient été « cassés », c’est-à-dire retirés avant terme, sans que les montants n’aient été reversés au Trésor public.
Outre Amadou Ba et Abdoulaye Daouda Diallo, successivement ministres des Finances et du Budget, les noms de Birima Mangara (alors ministre délégué chargé du Budget) et de Cheikh Tidiane Diop (ex-Directeur général du Trésor et Secrétaire général du ministère des Finances à l’époque) sont également cités. Tous sont visés par le référé de la Cour des comptes ayant conduit à l’ouverture de l’enquête confiée à la Dic.
Le second dossier porte sur le scandale présumé des certificats nominatifs d’obligation (Cno), évalués à 546,7 milliards de FCFA.