L’Assemblée nationale du Sénégal a tenu, ce vendredi, une séance plénière décisive sous la présidence d’El Malick Ndiaye, pour examiner la proposition de loi n°10/2025 portant réforme du Règlement intérieur de l’institution.
Cette réunion intervient deux jours après celle de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains, qui s’était tenue le mercredi 25 juin dans la salle Marie Joséphine Diallo, située dans le nouveau bâtiment de l’Assemblée. L’objectif : peaufiner le texte avant son passage en plénière.
Selon les services de l’institution parlementaire, cette proposition de loi, si elle venait à être adoptée, « pourrait marquer une évolution significative dans le fonctionnement de l’Assemblée nationale », en renforçant notamment les mécanismes de transparence, de contrôle et de régulation des fonctions parlementaires.
Parmi les interventions marquantes de la journée, celle du député Assane Diop a retenu l’attention. Prenant la parole en premier, il a dénoncé le fait que certains députés occupent des postes de responsabilité incompatibles avec leur mandat, appelant à une meilleure régulation pour préserver l’éthique parlementaire.
Autre intervention notable, celle d’Alioune Badara Diouf, qui a réclamé la création d’une chaîne parlementaire. Une initiative qui viserait à rapprocher les citoyens de leurs représentants et à offrir une meilleure visibilité des travaux parlementaires.
La réforme du Règlement intérieur intervient dans un contexte où les appels à la modernisation et à la transparence de la vie parlementaire se multiplient. Plusieurs observateurs estiment que l’adoption de cette loi pourrait améliorer la qualité du débat démocratique et renforcer la légitimité de l’Assemblée nationale.
Les travaux se poursuivront dans les jours à venir, et le vote du texte est attendu avec attention par l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile.