La récente libération de 312 policiers adjoints volontaires a fait couler beaucoup d’encre et suscité de vifs échanges au sein de l’Assemblée nationale. Face aux interrogations grandissantes, le Premier ministre Ousmane Sonko s’est exprimé ce lundi pour lever toute ambiguïté autour de cette décision.
Prenant la parole devant les députés, Ousmane Sonko a tenu à clarifier que cette mesure s’inscrit dans une volonté de restaurer la crédibilité et la compétence au sein de la police nationale. Selon lui, ces agents avaient été recrutés de manière politique et non professionnelle, en violation manifeste de la charte qui régit la police.
« On ne peut pas confier la sécurité des citoyens à des individus qui, pour certains, ne sont même pas capables d’écrire correctement leur nom. C’est une question de rigueur, de professionnalisme, mais surtout de respect envers l’institution policière », a déclaré le Premier ministre.
Il a pointé du doigt la responsabilité des anciens dirigeants de la police nationale, qu’il accuse d’avoir procédé à ces recrutements sans respecter les procédures établies. Pour lui, cette pratique aurait contribué à affaiblir l’efficacité des forces de l’ordre tout en les détournant de leur mission républicaine.
Cette mesure de libération s’inscrit dans une dynamique de réforme globale annoncée par le gouvernement. Ousmane Sonko a réaffirmé sa volonté de professionnaliser les forces de sécurité, de renforcer leur formation et de garantir une police véritablement au service du peuple.
« Nous voulons une police formée, compétente, disciplinée et respectueuse des droits des citoyens. Cela ne peut se faire qu’en rompant avec les pratiques du passé », a-t-il martelé.
Cette déclaration du Premier ministre intervient dans un contexte où de nombreuses voix réclament une refondation de l’appareil sécuritaire, souvent critiqué pour son manque d’efficacité, ses abus et ses recrutements douteux.
