L’affaire suscite l’indignation et secoue profondément l’opinion publique. E.B. Dioum, alias Kocc Barma, a été arrêté et présenté au parquet ce lundi. Il fait face à une série de chefs d’inculpation graves, notamment association de malfaiteurs, diffusion de contenus contraires aux bonnes mœurs et pédopornographiques, atteinte à la vie privée, extorsion, chantage, blanchiment d’argent et faux administratif.
Selon Libération, qui a révélé les détails accablants de l’enquête, les enquêteurs ont mis la main sur un MacBook Pro contenant plus de 9000 fichiers compromettants. Parmi eux, un fichier nommé « Paid not to publish » répertorie les victimes ayant versé de l’argent pour empêcher la publication de leurs vidéos intimes. Une femme aurait ainsi payé 2 millions de FCFA, une autre près de 10 000 euros.
Autres documents retrouvés : le dossier « Newgirl » contenant 4191 vidéos et photos sexuelles de potentielles futures victimes, et le répertoire « Nouveau dossier 4 » comprenant 147 fichiers à caractère sexuel.
L’enquête s’oriente vers un réseau transfrontalier structuré, avec des ramifications dans plusieurs secteurs. Un complice présumé, qui aurait versé plus de 50 millions de FCFA sur le compte de Dioum à la CBAO entre 2017 et 2025, est activement recherché. La plateforme publicitaire Exoclick aurait également transféré 43 millions de FCFA sur cette période. Une partie de ces fonds aurait été blanchie via des sociétés de vente de véhicules et de restauration.
Mis devant les preuves accablantes, Kocc Barma nie les faits et affirme que son ordinateur a été piraté. Une ligne de défense peu convaincante au vu de la masse d’éléments matériels réunis contre lui.